Guerre douanière : l’Inde suspend ses achats d’armes américaines

L’Inde a décidé de geler temporairement plusieurs contrats majeurs d’armement avec les États-Unis, en réaction directe à la récente décision de l’administration Trump d’imposer de nouveaux droits de douane sur les exportations indiennes.

Conflit Inde-USA : des accords militaires d’envergure suspendus

Selon des sources gouvernementales indiennes citées par Reuters, la décision concerne plusieurs projets clés :

  • Les véhicules blindés Stryker : l’Inde envisageait de se doter de cette plateforme polyvalente de transport de troupes, en partie produite localement via un transfert de technologie.
  • Les missiles antichars Javelin : un système de défense de courte portée que New Delhi comptait intégrer dans ses unités de combat léger.
  • Les avions de surveillance maritime P-8I Poseidon : conçus par Boeing, ces appareils sont déjà utilisés par la marine indienne, qui prévoyait d’en acquérir davantage pour renforcer la surveillance dans l’océan Indien.

Ces contrats, évalués à plusieurs milliards de dollars, faisaient partie d’une stratégie plus large d’indépendance stratégique, visant à diversifier les sources d’approvisionnement militaire de l’Inde, historiquement très dépendante de la Russie.

Une réponse aux tarifs douaniers américains

La cause directe de ce gel est l’annonce faite par Donald Trump d’une augmentation de 25 % des droits de douane sur les produits indiens, portant le taux total à 50 %. Ces mesures punitives ont été justifiées par la hausse des importations de pétrole russe par l’Inde, que Washington juge incompatible avec les sanctions occidentales. L’Inde, qui a cherché à défendre sa souveraineté énergétique et ses relations historiques avec Moscou, considère ces tarifs comme une forme de chantage économique inacceptable.

Le ministre indien de la Défense, Rajnath Singh, devait se rendre à Washington ce mois-ci pour finaliser et annoncer les accords de défense. Ce déplacement a été annulé à la dernière minute, sans communication officielle, mais perçu comme un signal diplomatique clair du mécontentement de New Delhi. Malgré cette tension, les responsables indiens ont précisé que les discussions n’étaient pas totalement rompues, selon Reuters.

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