Le Danemark a révélé investir 8 milliards d’euros pour renforcer sa défense anti-aérienne, marquant un tournant dans sa politique de sécurité nationale. Cette mesure intervient dans un climat international difficile, où les conflits – notamment la guerre en Ukraine – montrent bien qu’il faut mieux protéger le ciel. Pour le gouvernement mené par Mette Frederiksen, il s’agit de moderniser et de sécuriser l’espace aérien du pays, tout en affichant son attachement à la sécurité collective européenne.
Un investissement malin pour une défense moderne
Le plan prévoit l’achat de systèmes de défense anti-aériens à longue et moyenne portée auprès de fabricants européens. Le coût total d’acquisition et d’exploitation est estimé à 58 milliards de couronnes danoises (environ 7,76 milliards d’euros). Ce projet ambitieux montre que le Danemark veut s’équiper d’une défense aérienne performante et interconnectée, capable de faire face aux menaces actuelles.
Pour assurer la protection à longue portée, le Danemark a opté pour le système SAMP/T, développé en partenariat par la France et l’Italie. Ce choix met en avant la coopération européenne en matière de défense. Quant aux systèmes de moyenne portée, le pays envisage d’acheter du matériel provenant de Norvège, d’Allemagne et aussi de France. Cette diversité de fournisseurs permet d’obtenir une couverture complète face aux menaces potentielles.
Un monde tendu et un repositionnement militaire
La décision du Danemark survient dans une situation tensions géopolitiques tendue en Europe de l’Est. La guerre en Ukraine a fait ressortir les faiblesses des infrastructures militaires dépassées face aux nouveaux modes de conflit. Michael Hyldgaard, chef d’état-major des armées danoises, explique : « La guerre en Ukraine montre bien qu’il faut une défense aérienne terrestre moderne avec plusieurs systèmes connectés, offrant différents niveaux de protection de notre espace aérien. »
Il faut savoir que le Danemark avait mis hors service son ancien système Dehawk il y a environ vingt ans, après l’effondrement de l’Union soviétique. À l’époque, réorienter les ressources militaires semblait logique dans une Europe plus stable. Aujourd’hui, les choses ont changé, et le gouvernement social-démocrate a décidé de revoir ses priorités pour renforcer la défense du pays.
Sélection des fournisseurs et déploiement express
Un des points déterminants dans le choix des fournisseurs européens a été leur promesse de livraison rapide. Per Pugholm, directeur de l’Agence danoise du matériel de défense, souligne : « La rapidité de livraison a vraiment pesé dans la balance, car les délais sont plus longs pour le système Patriot » (fabriqué aux États-Unis). Cet investissement ne signifie pas pour autant un refus complet des solutions américaines comme le Patriot, mais il traduit une nette préférence pour les systèmes européens, qui peuvent être déployés rapidement.
Le premier système devrait être opérationnel avant la fin de l’année, suivi d’une augmentation progressive du nombre d’installations. Ce déploiement express permettra au Danemark de faire face à toute menace dès que nécessaire.
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