Moyen-Orient : après l’attaque au Qatar, Donald Trump met en garde Israël

Au Moyen-Orient, plusieurs frappes israéliennes ont secoué le Qatar. Elles visaient à éliminer plusieurs protagonistes importants du Hamas. Mais cette opération suscite un tollé, jusqu’à la Maison Blanche, pourtant le premier allié d’Israël.

Les frappes israéliennes au Qatar n’ont pas plu à Donald Trump

Au cœur d’un Moyen-Orient déjà fragilisé par la guerre à Gaza, Donald Trump a publiquement mis en garde Israël. L’attaque de Tsahal contre des cadres du Hamas sur le sol qatari a entraîné la mort de six personnes. Si Tel-Aviv justifie son action par la lutte contre le terrorisme, le président américain redoute un affaiblissement des alliances régionales, au moment où le Qatar joue un rôle central de médiateur. Donald Trump a déclaré à la presse que « le Qatar est un très bon allié. Israël et tous les autres, il faut faire attention. Quand on attaque des gens, il faut faire attention », insistant sur la nécessité d’une extrême prudence dans cette partie sensible du Moyen-Orient.

Il a ajouté qu’il était « très mécontent » de l’opération, jugée unilatérale et mal coordonnée. Selon lui, elle ne sert ni les intérêts américains, ni même ceux d’Israël. Ces mots traduisent une ligne rouge : Washington pourrait moduler son appui si Tel-Aviv compromet ses alliances, en particulier avec le Qatar, acteur diplomatique incontournable dans le conflit israélo-palestinien.

Dans cette frappe, six morts ont été recensés, dont cinq membres du Hamas et un agent de sécurité qatari. Au-delà du bilan humain, le lieu de l’attaque enflamme les débats. Doha, qui tente d’obtenir une trêve durable à Gaza, voit son rôle de médiateur fragilisé par ce bombardement. Le Premier ministre qatari a dénoncé un acte de « terrorisme d’État », accusant Israël de saper les efforts de paix.

Benyamin Netanyahu va se faire sermonner par Marco Rubio

La mise en garde de Donald Trump révèle la fragilité des équilibres régionaux. Le Qatar, riche et influent, héberge des bases militaires américaines essentielles pour les opérations au Moyen-Orient. Remettre en cause sa souveraineté, c’est affaiblir l’architecture sécuritaire que les États-Unis ont patiemment bâtie. Malgré tout, la diplomatie américaine précise que la relation bilatérale avec Israël « n’est pas remise en cause », preuve que Washington reste soucieux d’éviter une rupture ouverte.

Si Trump critique sévèrement la frappe du 9 septembre 2025, il veille à maintenir un équilibre. Le président n’a pas annoncé de sanctions, ni conditionné explicitement l’aide militaire américaine. Mais son ton tranche avec la tradition de soutien inconditionnel à Israël. Cette évolution reflète une approche plus transactionnelle : l’appui américain pourrait désormais dépendre du respect de certaines lignes, dont la souveraineté des alliés et la protection des canaux diplomatiques.

Mais l’épisode va forcément laisser des traces entre les deux alliés. Pour preuve, le secrétaire d’État, Marco Rubio, va rencontrer le Premier ministre israélien. Une rencontre bilatérale pour faire le point sur la situation. Néanmoins, Benyamin Netanyahu devrait se faire remonter les bretelles par Washington, qui cherche toujours comment mettre fin à la guerre à Gaza.

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