Les États-Unis veulent mettre la main sur le Groenland. Cette volonté entraîne un froid diplomatique avec le Danemark. Ce dernier vient d’organiser un exercice militaire sur place avec l’OTAN, mais sans l’Oncle Sam.
Le Danemark réalise un exercice militaire au Groenland
Le Danemark vient de réaliser un exercice militaire conjoint au Groenland, baptisé Arctic Light 2025, sans les États-Unis. Ce choix stratégique intervient dans un contexte diplomatique instable entre le Danemark et les États-Unis, où la question de la souveraineté, de la défense arctique et des alliances de l’OTAN est mise à l’épreuve. Le Danemark affirme vouloir affirmer son autonomie militaire dans le Grand Nord, tout en renforçant ses liens avec ses alliés européens.
Pour cet exercice, le Danemark a mobilisé plus de 550 militaires pour Arctic Light 2025, qui comprend des forces nationales et des contingents alliés venus de France, d’Allemagne, de Suède et de Norvège, tous des pays de l’OTAN.
Ces troupes se sont concentrées sur des exercices conjoints dans des zones stratégiques du Groenland, mêlant entraînements navals, manœuvres de forces spéciales et préparation à la logistique arctique. En organisant cet exercice, le Danemark cherche à affirmer son rôle militaire en Arctique, domaine où la densité d’intérêts stratégiques croît avec le réchauffement climatique et l’expansion des routes maritimes dans l’Atlantique Nord.
Par ailleurs, la planification d’Arctic Light 2025 s’inscrit dans un cadre institutionnel allié, mais l’absence des États-Unis marque une rupture. Le Danemark, par l’entremise de son ministère de la Défense, a explicitement annoncé que les relations dégradées avec Washington expliquent cette non-participation.
Significations diplomatiques et militaires du retrait des États-Unis
La décision du Danemark de mener un exercice militaire sans les États-Unis revêt une forte valeur symbolique. Elle traduit une volonté de plus grande autonomie danoise dans les opérations arctiques, en particulier autour du Groenland, qui demeure un territoire stratégique pour l’OTAN et dans l’équilibre géopolitique de l’Arctique.
Le Groenland, vaste île semi-autonome sous souveraineté danoise, demeure un point d’ancrage vital pour les intérêts danois face aux défis liés à la Russie, aux routes maritimes polaires, mais aussi aux projets géo-économiques nord-américains ou asiatiques.
Militairement, l’absence des États-Unis expose des enjeux concrets : réduction possible de capacités spécifiques, mais aussi test de la résilience des capacités danoises et européennes alliées à mener des opérations dans des conditions extrêmes. Cela pourrait encourager Copenhague à investir davantage dans ses forces armées, ses infrastructures nordiques et ses partenariats bilatéraux. Enfin, cela pourrait générer des tensions internes à l’OTAN si Washington considère cela comme une remise en question de sa suprématie ou de son rôle d’assureur ultime dans l’Arctique.
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.
Pour plus d’actualités comme celle-ci, visitez Armees.com.