À l’automne 2024, un événement marquant a eu lieu dans l’univers de l’aviation militaire : un F-22 Raptor de l’US Air Force a réalisé le tir le plus long jamais enregistré avec un missile AIM-120 AMRAAM, rapporte The War Zone. Ce test, effectué près de la base aérienne d’Eglin en Floride, montre les progrès techniques réalisés dans le domaine des missiles air-air et souligne la volonté des États-Unis de rester en tête face aux développements internationaux.
Une avancée stratégique pour l’US Air Force
Le missile AIM-120 AMRAAM utilisé lors de ce test est fabriqué par Raytheon, branche de RTX. Même si la distance exacte entre l’avion et sa cible n’a pas été rendue publique, cet essai démontre que le missile peut voler sur de longues distances, renforçant ainsi sa réputation parmi les armements de pointe. Raytheon a expliqué que ces essais « ont démontré la capacité de vol prolongée de l’AMRAAM, prouvant que la munition peut augmenter considérablement la létalité des avions de cinquième génération ».
Ce développement s’inscrit dans une démarche plus large pour faire face aux avancées militaires de pays comme la Chine et la Russie. Ces deux nations travaillent sur leurs propres systèmes de missiles longue portée, à l’instar du missile chinois PL-15 et du R-37M russe, qui affichent des portées impressionnantes.
Détails techniques et innovations
Le modèle testé était le F3R (form, fit, function refresh), développé pour les versions AIM-120C-8 et AIM-120D-3 du missile. La version D se distingue par des améliorations notables, notamment un lien de données bidirectionnel qui renforce ses capacités opérationnelles. Par ailleurs, le radar AESA AN/APG-77 du F-22 joue un rôle important dans ces engagements à longue distance, permettant de détecter et de suivre les cibles avec précision.
Dans le passé, des records similaires avaient déjà été établis par d’autres avions américains. En 2021, par exemple, un F-15C Eagle avait repoussé les limites lors d’un test à la base aérienne de Tyndall. Néanmoins, ces performances se trouvent distancées par celles des missiles AIM-54 Phoenix, utilisés par la marine américaine dans les années 1970, qui touchaient des cibles situées à plus de 203 et 212 km.
Perspectives d’avenir pour les missiles air-air
Les progrès continus apportés au missile AMRAAM permettent de s’assurer qu’il reste performant pendant encore plusieurs décennies, en attendant l’arrivée prochaine de son successeur désigné, l’AIM-260. Ce nouveau missile, développé en collaboration avec la marine américaine, vise à offrir une portée bien supérieure à celle des modèles actuels. Le Pentagone prévoit ainsi qu’à l’horizon 2050, certains missiles pourront atteindre des cibles situées à 1 609 km.
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