Le 13 novembre 2025, Emmanuel Macron a finalement tranché en faveur de la présence de toutes les entreprises israéliennes à Milipol, salon international de la sécurité intérieure prévu du 18 au 21 novembre à Villepinte. Cette décision, qui succède à plusieurs jours d’annonces contradictoires, marque un changement de cap notable. Parce qu’elle intervient après l’appel du mouvement BDS à interdire ces entreprises, elle souligne la volonté de Macron d’affirmer un choix politique, malgré les critiques et malgré la sensibilité géopolitique liée à la guerre à Gaza.
Macron assume un revirement complet face au débat sur les entreprises israéliennes
En quelques heures, Emmanuel Macron a modifié une position tenue jusque-là par les autorités françaises. Selon BFMTV, le gouvernement a assuré que « toutes les entreprises israéliennes qui le souhaitent » seraient autorisées à participer au salon Milipol, une affirmation qui contredit les annonces de la veille. Parce que plusieurs sources évoquaient alors l’exclusion de huit entreprises identifiées comme sensibles, l’annonce finale de Macron redessine les lignes. L’agence WAFA, mentionnait ainsi que « huit entreprises israéliennes » avaient été interdites, une mesure finalement annulée. Le changement de pied du président conduit donc à rétablir pleinement la présence des entreprises israéliennes, malgré les débats politiques et associatifs.
Ce revirement intervient alors que BDS France avait appelé à l’exclusion totale des entreprises israéliennes. L’organisation dénonçait la présence de « 38 exposants israéliens impliqués dans l’armement et la surveillance des populations », une citation issue de son appel du 12 novembre. La pression exercée par cette campagne était manifeste, mais Emmanuel Macron a choisi de s’en démarquer. Le gouvernement a justifié ce choix au nom d’une cohérence diplomatique, refusant de céder à ce qu’il considère comme une instrumentalisation. Le geste présidentiel replace donc Milipol dans sa vocation initiale : accueillir l’ensemble des acteurs majeurs de la sécurité intérieure, indépendamment des tensions politiques extérieures.
Une justification diplomatique assumée malgré les critiques du BDS
Pour expliquer ce revirement, l’Élysée invoque une motivation politique plus large. Le HuffPost cite le communiqué officiel indiquant : « Cette décision a pour objectif de contribuer à un dialogue constructif avec les autorités israéliennes sur tous les sujets relatifs à la paix au Proche-Orient et à nos relations bilatérales ». Cette phrase montre qu’Emmanuel Macron entend intégrer Milipol dans une démarche diplomatique élargie. Bien que les débats publics sur la guerre à Gaza soient particulièrement vifs, le président considère que la coopération sécuritaire demeure un levier de discussion bilatérale. En réautorisant les entreprises israéliennes, Macron choisit ainsi de privilégier la continuité institutionnelle, plutôt que de renforcer une politique de restrictions entamée en 2024.
Parallèlement, d’autres acteurs gouvernementaux ont cherché à clarifier la situation. Un responsable diplomatique français, cité par IsraJ, déclarait : « Nous avons vu circuler des informations selon lesquelles huit entreprises israéliennes seraient interdites de participation au salon Milipol. Nous souhaitons corriger cela : toutes les entreprises ayant soumis une demande participeront bien au salon. » Cette mise au point confirme le caractère définitif du revirement. Elle appuie également la décision présidentielle, qui vise à prévenir tout malentendu avec Israël. Toutefois, en maintenant sa ligne, Emmanuel Macron s’expose aux critiques du BDS, dont l’appel à l’interdiction demeure un marqueur politique fort dans un climat tendu autour de la région.
Milipol 2025, un salon stratégique dont Macron redéfinit les équilibres
Le salon Milipol, organisé à Villepinte du 18 au 21 novembre, reste un événement majeur pour les forces de sécurité du monde entier. Parce qu’il représente une plateforme essentielle pour la surveillance, la cybersécurité et l’innovation technologique, l’enjeu dépasse largement la seule participation israélienne. Toutefois, le débat a pris de l’ampleur lorsque BDS France a dénoncé les « 38 exposants israéliens », un chiffre inédit et révélateur de l’importance qu’Israël accorde au salon. Malgré cet appel à l’interdiction, Macron a choisi de maintenir la totalité des participants, ce qui réinscrit la France dans une logique de continuité avec ses précédentes coopérations industrielles et sécuritaires.
La bascule, attribuée directement à une décision de Macron, réaffirme l’importance stratégique des relations franco-israéliennes dans le domaine de la sécurité intérieure. Parce que Milipol réunit les technologies les plus avancées, de la reconnaissance algorithmique aux plateformes de contrôle opérationnel, l’accès pour les entreprises israéliennes demeure un élément central dans l’équilibre du salon. Cette orientation confirme que Macron mise davantage sur l’efficacité opérationnelle que sur une posture symbolique.
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.
