Un Rafale réussit un tir nucléaire d’essai : ce que cela change pour la dissuasion française

La mise à jour des capacités nucléaires françaises vient d’atteindre un tournant important avec la finalisation du renouvellement de ses missiles. Ce développement marque un moment décisif pour la défense nationale, alors que les tensions internationales autour des armes nucléaires montent. Engagée dans une politique de dissuasion nucléaire, la France renforce ainsi sa position stratégique dans un monde de plus en plus instable.

Le missile ASMPA-R, un plus pour la défense

Le missile ASMPA-R (Air Sol Moyenne Portée Amélioré – Rénové) est désormais opérationnel au sein de la force aéronavale nucléaire (FANu), confirme le 20 Minutes. Conçu et développé par MBDA, ce missile représente une avancée technique remarquable pour les forces françaises. Avec une masse de 800 kg et une longueur de 5 mètres, il peut atteindre des vitesses supérieures à Mach 2 et dispose d’une portée d’au moins 500 kilomètres. Ces caractéristiques lui permettent d’être lancé sur différentes trajectoires, qu’elles soient à basse, très basse ou haute altitude.

Les Rafale Marine, ainsi que les avions de l’Armée de l’Air et de l’Espace, sont désormais équipés pour embarquer ce nouveau missile. Cette intégration complète le programme de modernisation des missiles nucléaires, renforçant ainsi la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire.

Un test réussi et bien suivi

Le tir d’essai du missile ASMPA-R a été un franc succès, comme l’a souligné la ministre des Armées, Catherine Vautrin, qui s’est réjouie du bon déroulement de l’événement. Réalisé le jeudi 13 novembre par un Rafale Marine (sans charge nucléaire), cet essai a permis de confirmer les performances opérationnelles du missile. Toute la trajectoire a été soigneusement monitorée par la Direction générale de l’armement – Essais de missiles (DGA-EM), avec des sites de suivi à Biscarrosse, Hourtin et Quimper.

Les forces stratégiques : le pilier de la dissuasion

La FANu, créée en 1978 et basée à Six-Fours dans le Var, joue un rôle majeur dans la stratégie nucléaire française. Composée principalement de Rafale Marine opérant depuis le porte-avions Charles de Gaulle, elle assure environ 65 % de la disponibilité nécessaire pour déployer le feu nucléaire en mer. Comme l’exprime l’amiral Pierre Vandier : « Sur le porte-avions, la FANu bénéficie d’une grande mobilité […] pouvant parcourir plus de 1 000 kilomètres par jour. »

De leur côté, les Forces aériennes stratégiques (FAS) complètent cette dissuasion avec une autre force aéroportée. La récente mise en service des missiles intercontinentaux M51.3 dans les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins renforce ainsi la capacité stratégique sur l’océan.

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