Marine nationale : 5 drones abattus de l’île Longue

La Marine nationale vient de neutraliser 5 drones survolant l’île Longue. Il s’agit d’un événement rarissime sur cette base ultra-stratégique abritant les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE).

La Marine nationale abat des drones

Dans la soirée du 4 décembre 2025, plusieurs drones non identifiés ont été repérés au-dessus de la base militaire de l’île Longue, près de Brest (Finistère). Ce site abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de la Marine nationale, composante essentielle de la dissuasion française. Les fusiliers marins ont immédiatement réagi, abattant au moins deux engins dans un contexte de vigilance accrue autour des infrastructures de défense.

L’alerte a été donnée peu avant 23 heures, lorsqu’un premier drone a été détecté à proximité du périmètre de sécurité aérienne de l’île Longue. Rapidement, d’autres engins ont été observés, conduisant les forces en place à appliquer les procédures d’interdiction de survol. « Les fusiliers marins ont ouvert le feu conformément aux règles de protection du site », a confirmé une source militaire.

Le ministère des Armées a précisé que « plusieurs drones ont été neutralisés » et qu’aucun dégât n’a été constaté dans l’enceinte de la base. Les appareils ont été détectés par le système de surveillance aérienne de la Marine nationale, un dispositif renforcé depuis 2023 face à la multiplication des intrusions de ce type.

L’île Longue, cœur de la dissuasion française sous haute surveillance

L’île Longue est un site militaire d’importance vitale. C’est là que stationnent les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE). Chaque bâtiment emporte jusqu’à 16 missiles balistiques M51. Ce dispositif constitue la moitié de la dissuasion nucléaire française, l’autre reposant sur les forces aériennes stratégiques. Le périmètre, long de 2,5 km, est protégé en permanence par des capteurs radar, des équipes d’intervention et une couverture électronique anti-drone.

Les moyens de lutte anti-drone de la Marine ont été activés dès la première détection. Ces systèmes, capables de brouiller les fréquences ou de détruire physiquement les engins, ont contribué à neutraliser plusieurs appareils. Le ministère a précisé que l’enquête a été confiée à la gendarmerie maritime et à la Direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD), chargées de déterminer l’origine des survols. Ce n’est pas la première fois que la base de l’île Longue est survolée. Déjà en 2016 et en 2019, des incidents similaires avaient été recensés sans que les auteurs soient identifiés. Toutefois, la répétition des intrusions ces derniers mois alarme les autorités. Pour le moment, la thèse d’un acte d’espionnage n’est pas confirmée.

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.