Après plusieurs années de guerre, un frémissement diplomatique semble apparaître. Pour obtenir un arrêt des combats, Kiev vient de préciser les concessions qu’elle serait prête à envisager.
Kiev précise sa position pour mettre fin à la guerre
Alors que le conflit entre l’Ukraine et la Russie entre dans sa quatrième année, Kiev se dit prête à accepter certaines concessions territoriales, sous conditions strictes, dans le cadre d’un accord de paix. Le point le plus sensible des discussions en cours concerne le Donbass, région de l’est du pays où les combats se concentrent depuis des années.
Selon plusieurs sources, l’Ukraine serait disposée à examiner la création d’une zone démilitarisée dans le Donbass, dans le cadre d’un plan de paix révisé par Washington et soutenu par plusieurs dirigeants européens.
Pour les États-Unis, ce compromis passerait par la création d’une « zone économique libre », impliquant le retrait des forces ukrainiennes d’une partie du Donbass tout en interdisant à l’armée russe d’y entrer. Une option présentée comme moins radicale qu’une cession pure et simple de territoire, mais qui reste extrêmement contestée en Ukraine.
Zelensky : un arbitrage qui devra passer par le peuple
Face à ces propositions, le président ukrainien Volodymyr Zelensky rappelle une ligne rouge : aucune décision portant sur le territoire national ne pourra être prise sans l’accord du peuple, via un référendum ou des élections spécifiques. « Les Russes veulent l’ensemble du Donbass — nous ne l’acceptons pas… Le peuple ukrainien doit répondre à cette question », a-t-il déclaré, réaffirmant qu’un mécanisme démocratique est indispensable avant toute concession territoriale.
Cette position s’appuie à la fois sur la Constitution ukrainienne et sur le sentiment national, partagé notamment par plusieurs responsables militaires. Le général Oleksandr Syrskyi a ainsi affirmé qu’« une paix juste n’est possible qu’avec un cessez-le-feu sur les lignes actuelles et des négociations sans conditions préalables ».Sur la scène internationale, les États-Unis intensifient la pression pour une résolution avant la fin de l’année, en proposant des dispositifs institutionnels et économiques destinés à faciliter un compromis.
Une armée ukrainienne conséquente
Volodymyr Zelensky a confirmé que le projet d’accord actuellement discuté prévoit de maintenir les effectifs de l’armée ukrainienne à 800 000 soldats — un niveau équivalent à celui d’aujourd’hui. Il a également évoqué une « discussion constructive et approfondie avec l’équipe américaine » au sujet des garanties de sécurité qui seraient accordées à Kiev, selon l’AFP. Plusieurs points sensibles restent néanmoins non résolus, notamment le statut de la centrale nucléaire de Zaporijjia, toujours occupée par les forces russes.
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.
