Le Royaume‑Uni a dévoilé un projet ambitieux nommé Atlantic Bastion, mêlant volets militaires et technologiques, rapporte Le Parisien. Présenté par John Healey, le ministre de la Défense, au port de Portsmouth, ce programme veut renforcer la protection des infrastructures sous‑marines critiques du pays face à la montée des menaces, notamment celles en provenance de la Russie. La situation géopolitique tendue, amplifiée par la guerre en Ukraine, pousse Londres à prendre des mesures préventives et innovantes pour préserver sa souveraineté maritime face aux tensions maritimes.
Ce que vise le projet et la situation stratégique
Le projet Atlantic Bastion est destiné à protéger les infrastructures sous‑marines critiques comme les câbles et les pipelines. Parmi les objectifs affichés figure la nécessité de traquer les sous‑marins russes, considérés comme une menace directe pour les eaux territoriales britanniques. John Healey a insisté sur l’importance de « garder une longueur d’avance sur les Russes », signalant une hausse préoccupante de 30 % de l’activité des sous‑marins russes au cours des deux dernières années.
L’intérêt porté par le navire espion russe Yantar pour les infrastructures sous‑marines a aussi poussé à la création d’une force hybride hautement avancée. Cette force vise non seulement à localiser et suivre ces menaces, mais aussi à neutraliser les adversaires potentiels de façon proactive. L’utilisation de technologies modernes et d’une doctrine hybride sont au cœur de cette stratégie.
Les technologies et composants du programme
Le volet technologique du programme combine plusieurs éléments : navires autonomes, intelligence artificielle, navires de guerre et aéronefs formant un réseau de défense cohérent. Parmi les systèmes testés figure le SG-1 Fathom, un planeur sous‑marin autonome fabriqué par la société de défense allemande Helsing, conçu pour patrouiller de façon autonome pendant plusieurs mois. Katie Raine, responsable du programme Fathom, met en avant ses capacités grâce à des logiciels entraînés sur des décennies de données acoustiques, ce qui permet une surveillance sous‑marine efficace.
En parallèle, les frégates anti‑sous‑marines de type 26 et les avions de surveillance militaire P‑8 Poséidon fournissent une capacité de détection et de réaction rapide, malgré certains défis logistiques. La Norvège, alliée proche, a d’ailleurs acheté cinq de ces frégates pour 11,5 milliards d’euros. D’autres équipements, comme le drone sous-marin Excalibur et l’hélicoptère sans pilote Proteus développé par BAE Systems, viennent compléter ce dispositif technologique.
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