Mer des Philippines : pourquoi cette formation de quatre porte-avions inquiète Pékin

La mer des Philippines est aujourd’hui le théâtre d’une opération navale sans précédent, baptisée Operation Highmast. Lancée par le Royaume‑Uni, cette mission réunit pour la première fois depuis la fin de la Guerre du Pacifique quatre porte‑avions venus de trois pays différents, dans le but de renforcer les alliances militaires et d’aider les partenaires régionaux à se préparer face aux tensions montantes dans la zone indo‑pacifique.

Une coalition internationale au large des Philippines

Reconnu historiquement comme une zone aux eaux disputées, la mer des Philippines accueille cet exercice d’envergure. Le choix de cette région — là où s’est terminée la Guerre du Pacifique (Seconde Guerre mondiale) — veut aussi rappeler l’importance stratégique d’un Indo‑Pacifique libre et ouvert.

Parmi les pays engagés figurent le Royaume‑Uni avec le HMS Prince of Wales, la Force de défense australienne, la Force maritime d’autodéfense japonaise (JMSDF) avec le JS Kaga, ainsi que la Marine des États‑Unis (US Navy) qui a déployé deux groupes opérationnels distincts, illustrant une coopération logistique, explique le UK Defence Journal. La Norvège et l’Espagne complètent encore cette coalition, montrant la variété des forces engagées.

Du lourd dans les airs

L’opération se distingue aussi par sa composante aérienne, avec notamment la présence du F‑35B Lightning II. Cet avion de chasse très performant est exploité par l’escadron 617 et peut opérer depuis plusieurs plateformes, y compris le JS Kaga. Par ailleurs, divers avions de chasse et hélicoptères sont prêts à décoller depuis leurs ponts respectifs, illustrant la puissance aéronavale déployée pour l’exercice.

Objectifs et manœuvres coordonnées

Operation Highmast ne se limite pas à une simple démonstration de force : c’est surtout une occasion de monter en compétence côté coordination interalliée. Les objectifs affichés comprennent le renforcement de la liberté de navigation et la promotion d’un Indo‑Pacifique libre et ouvert. Les exercices combinés programmés pour 2025 incluent des frappes coordonnées depuis des porte‑avions, des manœuvres de guerre anti‑sous‑marine, ainsi que des simulations d’assistance humanitaire. La portée et la complexité de ces manœuvres montrent que l’opération va bien au‑delà d’une parade militaire.

Comment ils communiquent

La communication autour de l’opération a été soigneusement orchestrée : des images partagées par la JMSDF montrent les porte‑avions britanniques, américains et japonais en formation serrée, avec avions et hélicoptères prêts au déploiement. Ces visuels servent à mettre en avant la coopération étroite entre les nations et à préparer une réponse commune aux défis sécuritaires actuels. Les hashtags #StrongerTogether et #AlliesAndPartners ont été utilisés pour souligner la synergie et la solidarité au sein de cette coalition navale.

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