La dernière édition du Salon du Bourget, le #ParisAirShow25, a mis en lumière les priorités stratégiques de la France dans les domaines aérien et spatial. Entre coopération européenne, innovations technologiques et souveraineté renforcée, les annonces marquent un tournant pour la Défense nationale.
Une poussée vers l’autonomie technologique dans l’espace
L’espace est plus que jamais au cœur des priorités de la Défense française. Le programme NEXUS, né d’un partenariat entre la Direction générale de l’armement et Eutelsat, vise à bâtir une constellation de satellites en orbite basse. Cette initiative répond à un objectif clair : garantir l’indépendance des communications militaires face à la domination des constellations non-européennes.
Pour structurer l’ensemble de ces ambitions, le Pacte Espace a été mis en place. Ce cadre réunit industriels, armées et institutions comme le CNES ou l’ONERA. Il vise à créer une dynamique de collaboration renforcée dans le domaine spatial. L’objectif est double : anticiper les évolutions du secteur et répondre aux besoins opérationnels.
En parallèle, la France investit dans la technologie de demain avec le projet Vortex-D. Ce démonstrateur hypersonique, développé avec Dassault, permettra de tester un accès réutilisable et économique à l’espace. D’autres projets, tels que le programme RIVESALT ou les antennes Greenerwaves, viennent compléter l’arsenal spatial français.
Drones, supériorité aérienne et coopération européenne en action
L’édition 2025 du Salon du Bourget a également marqué une avancée importante dans le secteur des drones. La France parie sur une industrie nationale solide, en soutenant cinq entreprises via des conventions pour la mise au point de drones MALE économiques et performants dès 2026. Le domaine naval est aussi concerné, avec la commande de six systèmes VSR700, des drones-hélicoptères développés avec Airbus et Naval Group.
Dans le ciel, le missile MICA NG a effectué un tir de test concluant depuis un Rafale. Ce missile multirôle, appelé à remplacer les équipements actuels d’ici 2030, renforcera les capacités de combat aérien de l’armée française. De son côté, le transport militaire n’est pas en reste : la production de l’A400M est prolongée jusqu’en 2028, avec sept nouveaux avions commandés par la France et l’Espagne.
Enfin, la dimension européenne du Salon a pris forme à travers un partenariat inédit entre Paris et Sofia. Ensemble, les deux pays acquièrent des radars de surveillance produits par Thales, dans une logique de mutualisation des moyens de défense au sein de l’Union.
La très haute altitude : une nouvelle frontière stratégique
Moins visible mais tout aussi cruciale, la très haute altitude (20 à 100 km) devient une priorité. Cette zone, longtemps négligée, est désormais perçue comme un espace de rivalité potentielle. Le ministère des Armées a donc lancé plusieurs projets innovants pour l’explorer et la sécuriser.
Des dispositifs comme le radar transhorizon Nostradamus ou le ballon manœuvrant BALMAN en sont les premiers jalons. D’autres programmes s’inscrivent dans cette dynamique, comme l’avion solaire Zéphyr ou le dirigeable Stratobus. Tous ces équipements visent à fournir à la France des capacités d’observation, de surveillance et de défense renforcées dans cet environnement encore peu exploité.
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