Un drame a eu lieu le mercredi 3 septembre à Marseille, en France. Un homme a perdu la vie et cinq autres personnes ont été blessées. L’incident s’est déroulé dans un quartier animé, à quelques centaines de mètres du fameux Vieux-Port de Marseille. L’événement a suscité de fortes réactions, tant au niveau local qu’international, et ranime des tensions déjà présentes entre la France et la Tunisie.
Ce qui s’est passé
L’assaillant, Abdelkader Dibi, un ressortissant tunisien de 35 ans, a été abattu par la police après avoir attaqué plusieurs personnes à l’aide d’un couteau et d’une barre de fer. Les faits ont commencé aux alentours de 14 h 45. En effet, après avoir été expulsé de son hôtel pour non-paiement, Dibi a poignardé un colocataire et a asséné des coups au gérant de l’établissement ainsi qu’à son fils. Le colocataire a été immédiatement hospitalisé en urgence absolue, tandis que le gérant et son fils ont été pris en charge en urgence relative.
Lorsque la police est intervenue, Abdelkader Dibi les a menacés avec ses armes. Face au danger, les policiers ont ouvert le feu à six reprises, et Dibi a été touché par cinq balles, ce qui a entraîné sa mort sur le coup. Selon le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, la légitime défense est « très fortement envisagée » dans cette affaire.
Qui était Abdelkader Dibi ?
Abdelkader Dibi était déjà connu des services judiciaires pour sa violence et ses problèmes d’addiction à la cocaïne et à l’alcool. Il avait été condamné plus tôt en 2023 à La Rochelle pour violences avec arme contre un membre de sa famille. Par ailleurs, il souffrait de troubles psychiatriques importants et, selon les autorités françaises, il ne semblait pas être radicalisé.
Le mobile de cette agression violente pourrait être lié à un souci privé, notamment un loyer impayé qui avait conduit à son expulsion le jour même de l’hôtel où il vivait. Cette version a été confirmée par le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Réactions à l’international
Le gouvernement tunisien n’a pas tardé à réagir. Tunis a dénoncé cet acte en le qualifiant de « meurtre injustifié » et a exprimé sa forte protestation auprès des autorités françaises. Le ministère tunisien des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires par intérim de l’ambassade de France à Tunis pour exprimer sa colère face à cette tragédie.
La Tunisie demande que l’enquête, menée par les autorités françaises, soit menée avec rigueur et rapidité et assure qu’elle prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger les droits d’Abdelkader Dibi et de sa famille. Ce drame risque d’alimenter davantage les relations déjà compliquées entre la France et la Tunisie, et pimente aussi les relations entre Paris et Alger.
Enquête en cours
Suite à cet événement tragique, l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) a été appelée pour examiner les circonstances qui ont conduit à la mort d’Abdelkader Dibi. Le procureur Nicolas Bessone rappelle que, malgré ses antécédents judiciaires et ses problèmes psychiatriques connus, rien n’indiquait que Dibi était radicalisé.
Cet incident soulève des questions sur la manière dont les troubles mentaux sont gérés chez les personnes ayant des antécédents criminels, ainsi que sur les difficultés liées aux expulsions forcées en cas d’impayés dans un contexte économique difficile.
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