Blocages du 10 septembre : un mouvement diffus qui inquiète les autorités

Le 3 septembre 2025, à une semaine de la date annoncée des blocages, une note du renseignement territorial éclaire les autorités françaises sur la menace. Le mouvement « Bloquons tout » pourrait rassembler jusqu’à 100 000 participants, selon les estimations. L’attention se concentre désormais sur la capacité des blocages à paralyser des infrastructures critiques, tout en posant un défi sécuritaire direct aux autorités.

Blocages : jusqu’à 100000 personnes dans les rues le 10 septembre ?

La note dévoilée par Le Parisien évalue à environ 100 000 le nombre de participants mobilisables le 10 septembre. Mais c’est moins la masse que la nature des actions qui inquiète. Les services anticipent une quarantaine de manifestations traditionnelles et une vingtaine d’opérations ciblées de « blocage de l’économie », visant prioritairement les dépôts pétroliers et les plateformes logistiques. Les voies ferrées, les aéroports et les facultés figurent également sur la liste des cibles possibles, ce qui élargit considérablement le spectre des vulnérabilités souligne BFMTV qui a pu également consulter le document.

Les renseignements rapportent des réunions préparatoires dans une soixantaine de départements, signe d’une organisation capillaire et d’une diffusion territoriale rapide. Cette géographie multiple rend plus difficile l’anticipation des blocages et fragilise la capacité des forces de l’ordre à hiérarchiser les points sensibles. Les analystes relèvent aussi la possibilité de sabotages localisés, notamment contre des infrastructures de transport et des radars routiers, qui viendraient démultiplier l’impact d’actions pourtant menées par de petits groupes selon BFMTV.

Les autorités craignent des actions violentes

La note insiste sur « le caractère diffus et imprévisible » du mouvement, soulignant que « l’absence de canalisation majore le risque d’actions par des groupes radicaux et violents », relaye le HuffPost. Cette absence de structure centralisée complique la prévention, car les initiatives locales échappent aux cadres syndicaux traditionnels. Les blocages reposent sur des collectifs informels, activés via messageries chiffrées et réseaux sociaux, où se mêlent revendications sociales et hostilité politique.

Les services signalent un « militantisme anti-gouvernement et anti-président » selon TF1, qui pourrait alimenter une radicalité accrue le jour venu. Cette configuration, sans leadership clairement identifié, fragilise toute stratégie de désescalade. Pour les autorités, la menace tient donc moins au volume des manifestants qu’à la multiplicité des foyers de blocages, chacun susceptible de créer un point de tension soudain.

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