Voilà ce qui s’appelle une mise au point. Emmanuel Macron vient de donner une interview à RTL et M6. Le chef de l’État est revenu sur la sortie polémique du chef d’état-major des Armées. Il confirme qu’il ne souhaite pas envoyer « nos jeunes » sur le front en Ukraine.
Emmanuel Macron met les choses au clair sur l’Ukraine
Sur RTL et M6, Emmanuel Macron rejette ce qu’il a qualifié d’« idée confuse » : celle d’envoyer des troupes françaises, et en particulier des jeunes, combattre sur le front ukrainien. Cette déclaration répond directement aux propos récents du général Fabien Mandon, chef d’état-major des armées, qui avait évoqué la possibilité d’un engagement accru de la France si la situation militaire en Ukraine venait à se dégrader.
La réaction du chef de l’État ne laisse place à aucune ambiguïté. « Envoyer nos jeunes sur le front serait une idée confuse et contraire à notre doctrine », a affirmé Emmanuel Macron. Le président a rappelé que la stratégie française reposait sur un soutien massif à l’Ukraine, mais sans intervention directe des troupes françaises dans le conflit.
Depuis le début de la guerre, la France a livré plusieurs types d’armes à Kiev, participé à la formation de soldats ukrainiens et soutenu les sanctions européennes contre la Russie. Cependant, Emmanuel Macron a tenu à réaffirmer que la France « ne devait pas franchir le seuil de la cobelligérance ». Pour le président, l’objectif demeure clair : continuer à défendre la souveraineté ukrainienne tout en évitant l’escalade directe avec Moscou.
En insistant sur cette ligne de conduite, Emmanuel Macron cherche à désamorcer la polémique née des déclarations du général Mandon. Ce dernier a affirmé que la France devait se tenir prête à « accepter de perdre ses enfants ». Le président, lui, a préféré recentrer le débat sur la responsabilité politique et la cohésion nationale.
Un projet parallèle : renforcer le lien armée-nation par un service militaire volontaire
En parallèle de cette mise au point, Emmanuel Macron a réaffirmé son ambition de « renforcer le pacte armée-nation », dans son interview sur RTL et M6. Cette orientation s’inscrit dans un projet de service militaire volontaire, actuellement à l’étude au sein du gouvernement. Il devrait l’annoncer jeudi au cours d’un déplacement à Varces.
Ce dispositif viserait à accueillir des jeunes volontaires âgés de 18 à 25 ans, désireux de s’engager temporairement au service du pays. Selon plusieurs médias, 2 000 volontaires seraient concernés dès la première année de mise en œuvre. L’objectif annoncé est double : offrir une expérience de formation civico-militaire et recréer du lien entre la jeunesse et les institutions républicaines. L’idée en remplacement du Service national universel (SNU), véritable échec et gouffre financier pour l’État. Emmanuel Macron voit dans cette initiative une réponse structurelle aux défis posés par la désinformation, la désaffection civique et la montée des tensions internationales.
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.