La guerre en Ukraine, qui dure depuis 1 317 jours, continue de secouer l’Europe. Lancée par l’offensive russe contre l’Ukraine en 2022, cette crise a vite dépassé le cadre militaire pour devenir une véritable guerre hybride qui touche tout le continent. Les récentes attaques russes en Ukraine soulignent l’intensification des conflits dans la région et les défis diplomatiques pour maintenir une paix fragile. Les récentes déclarations de Vladimir Poutine et d’Emmanuel Macron témoignent des tensions grandissantes entre la Russie et les nations européennes, chacun défendant ses intérêts stratégiques.
Les inquiétudes russes et les reproches des Européens
Lors d’un forum à Sotchi, Vladimir Poutine a fait part de ses inquiétudes face à la militarisation qui se développe en Europe. Pour lui, la situation découle de visions unilatérales de la sécurité mises en place à la fin de la Guerre froide. Il accuse l’Europe de bloquer toute chance de règlement pacifique du conflit en Ukraine, alimentant ainsi une escalade constante des tensions. Face à ces menaces de Poutine, Poutine a assuré que « la réponse aux menaces sera, pour le moins, très convaincante », tout en précisant que la Russie n’a jamais lancé d’attaque militaire.
De son côté, Emmanuel Macron s’est exprimé lors d’un sommet européen à Copenhague. Le président français insiste pour intensifier la pression sur ce qu’il décrit comme une « flotte fantôme » russe, qui contourne les sanctions internationales pour exporter illégalement du pétrole. Il propose de collaborer étroitement avec la Coalition des volontaires et l’OTAN pour mieux coordonner leurs actions, ajoutant que « les drones qui violent l’espace aérien européen peuvent être neutralisés ».
L’échange de prisonniers et les manœuvres militaires
Récemment, un échange de 370 prisonniers entre la Russie et l’Ukraine a été réalisé. En détail, 185 militaires russes ont été rapatriés tandis que 185 prisonniers ukrainiens et 20 civils ont été remis à Moscou. Volodymyr Zelensky a confirmé que cet échange comprenait notamment des soldats ayant combattu à Marioupol et à Tchernobyl. Depuis le début de l’invasion, plus de 7 000 Ukrainiens ont été renvoyés.
Face aux survols répétés de drones en Europe – perçus par Moscou comme une escalade –, Zelensky réclame une mobilisation européenne renforcée, en réponse à l’attaque aérienne massive sur Kiev. L’Ukraine mise aussi sur le développement de son industrie de drones pour contrer ces drones explosifs.
Réactions des Européens face aux menaces russes
Lors du sommet, la Première ministre danoise Mette Frederiksen a rappelé que la menace russe pèse sur l’ensemble du continent. Friedrich Merz, le chancelier allemand, a réaffirmé la détermination européenne, tandis que le Premier ministre polonais Donald Tusk a invité à mettre fin aux illusions sur la Russie. La Pologne a d’ailleurs activé l’article 4 de l’OTAN pour renforcer sa défense contre les intimidations venant de Moscou.
De son côté, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, souligne l’urgence de redoubler les pressions économiques sur Moscou, en ciblant particulièrement le secteur de l’énergie russe ainsi que sa mystérieuse flotte fantôme. Cette stratégie vise à couper à Moscou les ressources financières nécessaires pour financer ses opérations militaires.
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.