Catégorie : Comment

  • Le 3e Régiment d’Artillerie de Marine est le premier à recevoir des Griffon équipés d’un mortier de 120 mm

    En décembre 2024, avec un peu de retard sur l’échéancier prévu, la Direction générale de l’armement [DGA] a remis au détachement de Satory du 8e Régiment du Matériel [RMAT] le premier véhicule Griffon MEPAC [Mortier Embarqué pour l’Appui au Contact] sur les cinquante-quatre commandés auprès du groupement momentané d’entreprises [GME] formé par KNDS France, Arquus…

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  • L’administration américaine donne son feu vert à la vente de 26 systèmes M142 HIMARS au Canada

    Ayant promis de porter les dépenses militaires à 2 % du PIB lors de l’exercice 2025-26, le Premier ministre canadien Mark Carney a dit vouloir acquérir des équipements auprès d’autres pays que les États-Unis, en raison notamment des relations tendues entre Ottawa et l’administration du président Trump. Sauf que c’est sans doute plus facile à…

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  • Défense : la Pologne continue d’investir, pour payer, elle va taxer les banques

    Défense : la Pologne continue d’investir, pour payer, elle va taxer les banques

    La Pologne annonce son intention de taxer encore plus les banques du pays. Une manière pour Varsovie de récupérer des liquidités pour financer son effort de défense.

    Le financement de la défense polonaise passe par une augmentation des taxes sur les banques

    Varsovie envisage une réforme fiscale d’ampleur. Le gouvernement de Donald Tusk entend augmenter l’impôt sur les banques afin de financer des dépenses de défense qui atteindront un niveau historique. L’initiative gouvernementale prévoit une hausse sans précédent de l’imposition appliquée au secteur bancaire. Le taux passera de 19 % à 30 % en 2026, avant un retour progressif à 26 % en 2027, puis à 23 % à l’horizon 2028, selon les projections du ministère des Finances. Ce dispositif devrait rapporter 6,5 milliards de zlotys supplémentaires dès la première année, un chiffre présenté comme indispensable pour soutenir un budget de défense qui représentera bientôt 5 % du PIB polonais.

    Cette stratégie intervient alors que la Pologne est déjà l’État de l’OTAN consacrant la part la plus élevée de son économie à l’armée. La nouvelle fiscalité a immédiatement pesé sur les valeurs financières. L’indice WIG Banks a plongé de près de 8 % dans la foulée de l’annonce. Les analystes estiment que les bénéfices des établissements pourraient se contracter de 16 % en 2026, puis de 9 % l’année suivante. Mais le Premier ministre polonais, Donald Tusk, persiste et signe. Il préfère prendre l’argent aux banques « plutôt qu’aux familles polonaises ».

    Pour les banques, cette décision constitue un choc asymétrique. Certaines redoutent un affaiblissement de leur capacité de crédit dans une conjoncture déjà marquée par l’inflation et des taux d’intérêt élevés. L’onde de choc boursière illustre cette vulnérabilité, confirmant les craintes d’une pression excessive sur un seul secteur de l’économie.

    Entre ambitions militaires et fragilité budgétaire

    La Pologne justifie ce choix par l’ampleur de ses engagements stratégiques. Les dépenses militaires devraient atteindre 4,8 % du PIB en 2026, un effort inédit en Europe. Mais cette politique alourdit le déficit : il est attendu à 6,9 % du PIB en 2025, puis à 6,5 % en 2026. Dans ce contexte, l’agence Fitch a abaissé les perspectives de crédit du pays à « négatives », alertant sur « l’affaiblissement des finances publiques ». Pour alléger la facture, Varsovie compte aussi sur des soutiens extérieurs. L’Union européenne prévoit de verser 43,7 milliards d’euros via son programme SAFE, tandis que les États-Unis garantissent un prêt de 4 milliards de dollars destiné à moderniser l’armée polonaise.

    Le projet doit être validé par le Parlement et promulgué par le président Karol Nawrocki. Celui-ci s’est engagé à protéger les foyers contre toute hausse d’impôts. La confrontation institutionnelle pourrait donc retarder la mise en œuvre.

    Reste que l’enjeu dépasse le simple débat fiscal : pour Varsovie, il s’agit de démontrer que la défense nationale et la contribution à la sécurité de l’OTAN sont des priorités absolues, même au prix d’une tension accrue avec les acteurs bancaires. Le bras de fer ne fait, donc, que commencer.

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  • L’Ukraine disposera d’informations américaines pour frapper en Russie

    L’Ukraine disposera d’informations américaines pour frapper en Russie

    Le 1er octobre 2025, les États-Unis ont confirmé qu’ils fourniront à l’Ukraine du renseignement destiné à guider des frappes de longue portée contre des cibles énergétiques en Russie. Cette décision, inédite, souligne l’évolution du soutien américain jusque-là plutôt centré sur l’équipement. Elle intervient alors que Donald Trump examine également la possibilité de livrer des missiles de croisière Tomahawk d’une portée de 2 500 km.

    Un changement de doctrine américaine en Ukraine

    Depuis le début de la guerre en Ukraine, Washington partageait déjà avec Kyiv un flux régulier de renseignement, notamment pour anticiper les offensives russes ou protéger les infrastructures critiques ukrainiennes. Cependant, le pas franchi aujourd’hui est d’une tout autre nature. Selon Reuters, les États-Unis transmettront désormais des informations précises sur des cibles énergétiques situées en profondeur en Russie, incluant raffineries, oléoducs et centrales électriques. Cette décision correspond à la première autorisation explicite d’aide directe aux frappes ukrainiennes à l’intérieur même du territoire russe, selon le Wall Street Journal.

    Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a aussitôt dénoncé cette évolution et déclaré que « les États-Unis d’Amérique transmettent du renseignement à l’Ukraine de manière régulière depuis longtemps », ajoutant que l’utilisation de l’ensemble des réseaux de l’OTAN et de Washington pour guider Kyiv était déjà « évidente ».

    Cibler l’énergie russe pour couper les vivres au Kremlin

    Le ciblage de l’énergie est une option à la fois symbolique et opérationnelle. L’énergie constitue la principale source de revenus pour Moscou, avec une part essentielle dans le financement de l’effort de guerre. En attaquant ces infrastructures, Kyiv espère réduire la capacité de la Russie à maintenir son appareil militaire et frapper le cœur économique du pays. Selon le Kyiv Independent, l’administration Trump considère que ce levier peut accélérer l’affaiblissement du Kremlin.

    « Après avoir vu les difficultés économiques que la guerre cause à la Russie, je pense que l’Ukraine, avec le soutien de l’Union européenne, est en position de combattre et de reprendre toute l’Ukraine sous sa forme originale », a déclaré Donald Trump cité par Reuters.

    L’option des missiles Tomahawk et l’élargissement de l’aide militaire

    Au-delà du renseignement, Washington envisage d’aller plus loin. Reuters rapporte que l’administration Trump examine une demande ukrainienne portant sur la livraison de missiles de croisière Tomahawk, dont la portée atteint 2 500 kilomètres. Une telle fourniture placerait la quasi-totalité du territoire russe à portée des forces ukrainiennes. Elle constituerait un changement qualitatif dans l’arsenal mis à disposition de Kyiv, qui repose actuellement sur des missiles Storm Shadow britanniques et des ATACMS américains de portée inférieure.

    Selon Newsweek, cette éventualité est étudiée avec prudence par Washington, car elle impliquerait une capacité offensive considérable, susceptible de déclencher une réponse plus directe de Moscou. Cependant, le simple fait que la question soit posée révèle la nouvelle orientation américaine : il ne s’agit plus seulement de soutenir l’Ukraine dans une guerre défensive, mais de l’équiper pour mener des frappes stratégiques en profondeur.

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