Il y a quelques jours, un drone ukrainien est entré en collision avec une des tours de refroidissement de la centrale nucléaire russe de Zaporijjia. Selon l’AIEA, l’agence de sécurité nucléaire, cet incident n’a pas compromis la sécurité du site.
La sécurité de la centrale de Zaporijjia garantie selon l’AIEA
Dans la nuit du 6 au 7 octobre 2025, un drone des forces ukrainiennes s’est écrasé contre la structure de refroidissement d’une centrale nucléaire russe exploitée par Rosenergoatom sans provoquer de fuite radioactive ni de dégât perceptible sur le fonctionnement de l’installation. Selon l’AIEA, il n’existe « aucune conséquence sur la sûreté nucléaire » et « aucun changement dans les niveaux de radiation » sur le site. De fait, l’agence de sécurité du nucléaire rassure face à un risque potentiel majeur. Des informations détaillées du rapport confirment que le système de sécurité n’a pas été affecté et que l’installation continue d’opérer normalement.
Selon les données diffusées par l’AIEA, un drone militaire des forces ukrainiennes aurait percuté la tour de refroidissement d’une centrale nucléaire russe. Ce dernier a été détruit par des moyens techniques sur place. L’explosion consécutive n’a causé ni dommage au fonctionnement de la centrale, ni blessé de personnel. L’opérateur, Rosenergoatom, a précisé que l’installation « a été neutralisée sans conséquence », que le niveau de radiation est resté stable et que « le fonctionnement de la centrale n’a pas été perturbé ».
L’AIEA a réaffirmé sa position inchangée selon laquelle « les centrales nucléaires ne doivent jamais être attaquées », et appelé toutes les parties prenantes à s’abstenir de toute action militaire qui pourrait compromettre la sécurité nucléaire. Le directeur général de l’agence, Rafael Mariano Grossi, a insisté sur le caractère inacceptable de telles incursions proches d’installations énergétiques susceptibles de générer des catastrophes majeures si les systèmes de refroidissement étaient endommagés.
Rappel des risques autour de Zaporijjia et des précédents
Bien que l’incident du 7 octobre concerne une centrale russe distante, la situation autour de Zaporijjia reste au cœur des inquiétudes liées à la sécurité nucléaire en Europe. La plus grande centrale d’Europe est occupée par les forces russes depuis mars 2022 et a subi plusieurs attaques, drones ou bombardements. Le 7 avril 2024, trois frappes directes ont touché plusieurs bâtiments, y compris la coupole du réacteur n°6, sans toutefois entraîner de fuite radioactive. En août 2024, un incendie a détruit l’une des tours de refroidissement, sans conséquences immédiates, mais ce n’est pas sans alerter les autorités internationales sur la vulnérabilité du site fortement militarisé.
Par ailleurs, l’AIEA a signalé en septembre 2024 qu’un drone avait explosé à environ 800 mètres de la centrale de South Ukraine, créant un cratère de 4 m² et démontrant une fois encore à quel point la sécurité des sites nucléaires pourrait être mise en péril par les frappes aériennes ou les drones tactiques. Ces incidents avaient amené le directeur général à déclarer que « les drones volent trop près des centrales », appelant les parties en conflit à faire preuve de retenue.
Répercussions sur le réseau électrique
L’AIEA alerte également sur les conséquences des pertes d’alimentation externe. Depuis le début de la guerre, la centrale de Zaporijjia a perdu son alimentation externe à huit reprises, obligeant l’activation de ses vingt générateurs diesel de secours. En 2025, l’installation a ainsi dû fonctionner pendant plus de 48 heures sans électricité externe, renforçant les craintes de perturbations majeures dans les procédures de refroidissement essentielles des réacteurs.
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