Coup de tonnerre en mer : la Chine déploie son troisième porte-avions dans une démonstration de force inédite

L’entrée en service du Fujian, troisième porte-avions chinois, représente un tournant dans l’évolution militaire du pays. La cérémonie a eu lieu à la base navale de Sanya, sur l’île tropicale de Hainan, en présence du président Xi Jinping, rapporte Ouest France. Ce nouveau navire illustre les progrès technologiques et industriels réalisés par la Chine, tout en renforçant sa présence sur la scène maritime internationale.

Une vitrine de puissance et d’innovation

Le Fujian est surnommé « super porte-avions », une dénomination habituellement réservée aux géants américains. Avec ses 316 mètres de long et un poids avoisinant 80 000 tonnes, il dispose d’un système de catapultes électromagnétiques (EMALS) utilisé pour la première fois sur un porte-avions chinois. À l’inverse des porte-avions nucléaires, le Fujian fonctionne avec une propulsion conventionnelle. Il peut embarquer jusqu’à 64 appareils, dont le chasseur furtif J-35. Il surpasse ainsi ses prédécesseurs, le Liaoning et le Shandong, que ce soit en termes de taille ou de technologie.

Une flotte en plein essor

Parallèlement au Fujian, la Chine a lancé six autres navires militaires : un porte-hélicoptères Type 075, un pétrolier-ravitailleur Type 903A, un destroyer Type 055, deux destroyers Type 052D et un navire de reconnaissance hauturière. Ces nouvelles acquisitions ajoutent en tout 170 000 tonnes en mer, soit 42 % du tonnage total de la Marine nationale française. Depuis dix ans, la marine chinoise a presque doublé son effectif de navires de combat, passant de 255 en 2015 à une prévision d’environ 400 en 2025.

Comparaison avec la flotte américaine

Même si la Chine multiplie rapidement ses navires – dépassant déjà en nombre ceux des États-Unis – elle accuse encore un décalage en termes de tonnage global : 2 millions contre 3 millions pour les Américains. Entre 2019 et 2023, les chantiers navals chinois ont produit 39 navires de guerre, totalisant 550 000 tonnes. D’après Nick Childs, expert maritime à l’IISS, la capacité de production navale chinoise dépasse celle des États-Unis d’environ 200 fois. Néanmoins, la flotte américaine garde un avantage grâce à ses sous-marins très avancés et ses 11 porte-avions nucléaires.

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