À la mi-novembre 2025, Dubaï va accueillir un important salon dédié aux entreprises de défense. Mais compte tenu du contexte à Gaza, les entreprises israéliennes du secteur ne sont pas les bienvenues. Aucune ne participera.
Les entreprises de défense israéliennes exclues de Dubaï
Le monde aéronautique s’apprête à se réunir autour du Dubai Airshow, prévu du 17 au 21 novembre 2025. Mais cet événement militaire de grande ampleur se déroulera sans la présence des entreprises israéliennes, pourtant initialement invitées. Cette décision, annoncée le 7 octobre 2025, révèle un nouveau bras de fer entre Israël et les pays du Golfe, en particulier les Émirats arabes unis, alors que les combats se poursuivent dans la bande de Gaza. Lors de la première édition en 2023, la guerre entre le Hamas et Israël avait déjà perturbé le salon.
Le directeur général d’Informa Markets, Tim Hawes, a confirmé que « les exposants israéliens qui devaient venir ne participent plus » au Dubai Airshow, évoquant une « évaluation technique » réalisée par un « comité technique », sans fournir davantage de détails.
Six sociétés israéliennes, dont Israel Aerospace Industries et Rafael Advanced Defense Systems, devaient présenter leurs dernières innovations en matière d’aéronautique et de défense lors de ce salon biennal. Leur exclusion est la conséquence directe d’une crise politique majeure, déclenchée par la guerre débutée en octobre 2023.
Ces entreprises figurent parmi les plus influentes du secteur de la défense israélienne, un secteur qui représente près de 10 % des exportations nationales d’armes et des milliards de dollars de contrats internationaux chaque année.
Une tension durable malgré les accords d’Abraham
L’exclusion des entreprises israéliennes intervient alors qu’en 2020, les accords d’Abraham avaient normalisé les relations entre Israël et Abou Dhabi. Mais la guerre dans la bande de Gaza a ravivé les tensions régionales et rendu toute présence des industriels israéliens au salon trop symbolique.
L’absence des groupes israéliens crée également un précédent historique, dans la mesure où elle souligne l’impact stratégique de la guerre. Plus largement, cette exclusion confirme que l’aéronautique n’est plus seulement un secteur industriel : elle est devenue un acteur stratégique, où les alliances et les hostilités politiques dictent les partenariats technologiques.
Deux ans, jour pour jour, après l’attaque du Hamas contre Israël, cette annonce illustre que le conflit en cours à Gaza tend les relations diplomatiques entre tous les pays du Golfe. Depuis le début, les États tentent de se positionner, mais marchent sur des œufs. De son côté, en poursuivant son offensive à Gaza malgré les appels de la communauté internationale, Israël commence à se couper de relais importants, comme ce salon.
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