Dossier confidentiel : l’Ukraine expose les secrets du nouveau sous-marin nucléaire russe

Le 3 août 2025, le renseignement militaire ukrainien (GUR) a annoncé avoir saisi un dossier confidentiel complet sur le sous-marin nucléaire russe Kniaz Pojarski, tout juste mis en service le 24 juillet. Ce bâtiment de classe Borei-A, intégré à la 31ᵉ division de la flotte du Nord, incarne la dernière génération de sous-marins lanceurs d’engins stratégiques du Kremlin. Mais derrière la façade technologique, des documents internes révèlent une toute autre réalité.

Une vitrine stratégique à la puissance exposée

Présenté par Vladimir Poutine comme garant de « la sécurité et des intérêts nationaux de la Russie dans les océans mondiaux », le Kniaz Pojarski (K-555) est un colosse de 24 000 tonnes, long de 170 mètres, capable d’atteindre 46 km/h en vitesse maximale, selon les révélations du Parisien.

Selon l’agence Ukrinform, il est équipé de 16 silos de missiles R-30 Boulava-30, pouvant transporter jusqu’à 10 ogives chacun, intégrant ainsi la triade nucléaire russe.

Mais ce modèle de dissuasion est aujourd’hui fragilisé : un dossier confidentiel en possession du GUR révèle des failles structurelles, humaines et organisationnelles.

Dossier confidentiel : une mine d’informations stratégiques

Le GUR a confirmé que ce dossier confidentiel contient des éléments critiques, notamment :

— « des listes nominatives de l’équipage, incluant des données sur les postes, les qualifications et le niveau de préparation physique »,
— « des instructions de combat pour l’équipage »,
— « le schéma de combat du navire, les schémas des systèmes de survie et de la structure organisationnelle de l’équipage »,
— « des consignes en cabine, des procédures d’évacuation des blessés, un rapport d’expertise sur une bouée radio déformée » ainsi qu’« un extrait du livre des plannings du navire ».

Ce dossier confidentiel régule jusqu’aux activités domestiques à bord. Une manne opérationnelle.

Défaillances internes : corrosion, faiblesse physique et improvisation

Au-delà de la documentation, les photographies associées témoignent de « défauts suspects ou signes de corrosion ». Il note également que « les dossiers d’aptitude physique de certains membres de l’équipage affichent de faibles résultats, ce qui pourrait indiquer une préparation au combat insuffisante ».

Derrière l’acier du Kniaz Pojarski, c’est une logistique improvisée, une sécurité lacunaire, et une chaîne hiérarchique désorganisée qui apparaissent. Chaque faille est documentée. Chaque poste identifié.

Une opération de renseignement d’envergure

Comment l’Ukraine a-t-elle mis la main sur ce dossier confidentiel ?
Selon les publications officielles du HUR, il s’agit d’une cyberopération ciblée, menée contre des systèmes navals russes.

L’objectif était clair : extraire des données de navigation, de combat, et de composition interne des équipages.

Cette réussite marque une avancée sans précédent pour le contre-renseignement ukrainien.

Une brèche dans le blindage informationnel du Kremlin

Le dossier confidentiel dévoilé par Kiev dépasse le cadre du Kniaz Pojarski. En exposant les rouages internes d’un sous-marin de classe Borei-A, l’Ukraine remet en cause la sécurité de toute une gamme de submersibles nucléaires russes. La perte de confidentialité mine la crédibilité stratégique du Kremlin.

Et dans le climat actuel de tensions — Donald Trump ayant rapproché deux sous-marins nucléaires américains des côtes russes le 2 août — cette fuite accentue les vulnérabilités perçues de Moscou.

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.

Pour plus d’actualités comme celle-ci, visitez Armees.com.