Espace : Ariane 6 décolle avec un satellite dernière génération

Pour la troisième fois de son histoire, la fusée Ariane 6 a décollé de la base de Kourou, en Guyane. Pour cette mission, elle embarque un satellite météorologique de nouvelle génération.

Un deuxième décollage réussi pour la fusée Ariane 6

Dans la nuit du 12 au 13 août 2025, la fusée Ariane 6 a décollé depuis le Centre spatial guyanais, à Kourou, marquant un jalon de plus dans la relance du programme spatial européen. Le vol s’est élancé à 21 h 37, heure locale (soit 2 h 37 à Paris), emportant avec lui un passager de haute valeur stratégique : le satellite météorologique Metop-SG-A1. Un nom presque discret pour un engin qui promet des révolutions dans les prévisions climatiques.

Ce lancement marque la deuxième mission commerciale d’Ariane 6 depuis son vol inaugural de juillet 2024, mais surtout une démonstration de fiabilité après les tourments industriels accumulés depuis la fin du cycle d’Ariane 5. L’Europe, depuis plusieurs années, se traîne dans la course spatiale. Dépendante des moyens américains ou privés pour l’acheminement orbital, elle a vu sa marge de manœuvre scientifique et stratégique réduite à peau de chagrin. Ce lancement d’Ariane 6 entend changer la donne.

Un satellite de pointe

À bord : le satellite Metop-SG-A1, conçu par Airbus Defence and Space pour le compte d’EUMETSAT (Organisation européenne pour l’exploitation des satellites météorologiques), dans le cadre d’un partenariat étroit avec l’Agence spatiale européenne (ESA). Un projet qui réunit ce que le Vieux Continent peut encore produire de mieux en matière de recherche, d’industrialisation et d’ambition commune. La collaboration avec le programme Copernicus et l’intégration de l’instrument Sentinel-5, dédié à la surveillance de la pollution et de l’ozone stratosphérique, ajoutent une dimension environnementale d’envergure au projet.

Ce satellite est le premier de sa génération à embarquer une batterie d’instruments révolutionnaires, dont IASI-NG, un sondeur infrarouge capable de doubler la précision des mesures atmosphériques. La température des océans, la vapeur d’eau, les gaz à effet de serre, les poussières désertiques ou encore l’évolution de la couverture nuageuse sont désormais accessibles à une granularité inédite, depuis une orbite héliosynchrone à 800 kilomètres d’altitude. « Le satellite a établi la communication et commence sa phase de mise en service. Ce lancement marque le début d’une nouvelle ère qui améliorera considérablement la précision des prévisions météorologiques », a souligné Airbus dans un communiqué.

Le carnet de commandes ? Trente-deux vols prévus. Un chiffre qui garantit plusieurs années d’activité au Centre spatial guyanais et qui rassure quant à la pérennité du modèle économique d’ArianeGroup.

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