Gaza : 20 otages libérés, Donald Trump devant la Knesset, récit d’une journée historique

Ce lundi 13 octobre 2025 est une journée historique au Moyen-Orient. Le cessez-le-feu vient d’entrer en vigueur dans la bande de Gaza. Le Hamas vient de libérer plusieurs otages israéliens. Le président américain, Donald Trump, s’est exprimé devant la Knesset pour exposer son plan de paix.

Un cessez-le-feu à Gaza

De bon matin, ce 13 octobre 2025, les 20 derniers otages israéliens capturés par le Hamas depuis son attaque meurtrière du 7 octobre 2023 sont rentrés en Israël. Après 738 jours de captivité, un groupe initial de sept détenus, puis un second de treize, ont été remis à la Croix-Rouge avant de regagner leur pays natal. Parallèlement, près de 2 000 prisonniers palestiniens ont été libérés, dont 250 détenus pour des « raisons de sécurité » et 1 700 détenus arrêtés à Gaza depuis 2023, dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu.

Cette opération a mis un terme à l’un des épisodes les plus meurtriers de l’histoire contemporaine israélo-palestinienne. L’attaque du Hamas en 2023 avait fait plus de 1 200 morts israéliens et entraîné l’enlèvement de 251 personnes de tous âges, tandis que la riposte militaire israélienne a causé la mort d’environ 67 869 Palestiniens et le déplacement de 90 % de la population de Gaza.
Les retrouvailles ont été poignantes. Place des Otages à Tel-Aviv, des milliers de manifestants ont accueilli les libérés dans l’émotion, mêlant joie et tristesse : certains otages rentraient épuisés, tandis que 27 autres détenus ont été rendus morts, leur retour en Israël s’effectuant sous forme de cercueils.

Cessez-le-feu signé : vers « un nouveau Moyen-Orient »

Ce cessez-le-feu, négocié avec l’aide des États-Unis, du Qatar, de la Turquie et de l’Égypte, constitue la première phase d’un plan de paix ambitieux. Il prévoit, outre l’échange d’otages, le retrait partiel des troupes israéliennes vers des positions désignées et l’ouverture de passages humanitaires. Une « force multinationale » comprenant 200 soldats américains sera déployée pour surveiller la trêve, tandis que les États-Unis superviseront la reconstruction de l’enclave.

Pour Donald Trump, cet accord représente « la fin d’un âge de terreur et de mort » et le début d’une « grande concorde ». Il a déclaré que la guerre était « terminée » et appelé les Palestiniens à renoncer à la violence : « C’est l’aube historique d’un nouveau Moyen-Orient ». Devant la Knesset, il a pris la parole : « Après plus de deux années de guerre et d’angoisse, le ciel est calme, les sirènes sont tues. C’est ici la naissance d’un avenir pacifique pour Israël et toutes les nations de cette région. Nous mettons fin à une ère de terreur et de mort. C’est l’aube d’un nouveau Moyen-Orient. »

Malgré l’optimisme, plusieurs questions demeurent irrésolues : le statut futur du Hamas, l’avenir politique de Gaza et son éventuelle intégration dans un État palestinien sous l’Autorité palestinienne sont encore débattus. Le discours de Donald Trump à la Knesset fut un moment historique. Accueilli par des applaudissements nourris, il a appelé à « saisir cette chance » et a demandé une amnistie pour Benyamin Netanyahou, qu’il a qualifié de « leader visionnaire ». Il a également souligné le rôle d’Israël et appelé les Palestiniens à choisir « la voie de la paix ».

Toutefois, l’opposition israélienne a marqué son désaccord lorsque deux députés ont brandi un panneau « Reconnaissez la Palestine » pendant le discours. Ils ont été expulsés, mais l’incident souligne la fragilité d’un consensus politique sur la suite.

Sommet pour la paix en Égypte : vers un nouveau Moyen-Orient

Après son discours, Trump s’est envolé pour Charm el-Cheikh, où il a coprésidé un sommet sur la paix en Égypte avec Abdel Fattah al-Sissi. Plus de 20 chefs d’État, dont Emmanuel Macron, Keir Starmer, Giorgia Meloni, Recep Tayyip Erdoğan ou Pedro Sánchez, y participent pour élaborer un cadre politique durable. Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a insisté sur la nécessité d’un plan de reconstruction ambitieux pour Gaza, mise en ruines par deux ans de guerre.

Le sommet devra trancher plusieurs dossiers : d’une part, la réforme politique de l’enclave, mais aussi le désarmement du Hamas sous contrôle international. Sans oublier le retour progressif des réfugiés et des investissements de plus de 30 milliards de dollars pour la reconstruction de Gaza.

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