Guerre en Ukraine : Des « avancées » vers la paix selon Volodymyr Zelensky

Nouveau tournant dans la guerre en Ukraine. Sous l’égide américaine, des pourparlers de paix entre Kiev et Moscou débutent. Volodymyr Zelensky estime qu’il existe des « avancées » mais le risque d’échec est très élevé.

Vers une paix dans la guerre en Ukraine ?

Genève renoue avec son rôle historique de capitale du dialogue international. Américains, Européens et Ukrainiens étaient représentés lors d’une réunion consacrée à une possible paix en Ukraine. L’objectif : mettre fin aux hostilités et adoucir le plan de paix américain, jugé très favorable à la Russie selon l’Occident.

Volodymyr Zelensky a pris la parole pour insister sur les progrès réalisés dans la coordination diplomatique. « Nous avançons, pas à pas, avec nos partenaires. Chaque rencontre rapproche l’Ukraine d’une paix juste », a-t-il affirmé, saluant l’implication de la Suisse et de l’Union européenne dans l’organisation des pourparlers. Le président ukrainien a souligné que les discussions portaient autant sur la sécurité que sur la reconstruction future du pays. Selon lui, il y a des « avancées » mais pas suffisamment pour espérer une « paix réelle ».

L’Union européenne reconnaît « un nouvel élan diplomatique », tout en rappelant que « la route vers la paix reste semée d’embûches ». La diplomatie européenne insiste sur la nécessité d’obtenir des « garanties concrètes » de la part de la Russie avant toute conclusion d’accord. Ce ton mesuré illustre la prudence des Européens, conscients que la paix ne pourra être durable sans un changement réel d’attitude à Moscou. L’Allemagne va plus loin. Le chancelier Friedrich Merz estime que l’Europe devra donner son accord au plan de paix.

La position américaine vacille

Au-delà des déclarations, la réunion de Genève a permis de réaffirmer le soutien indéfectible des alliés de Kiev. Les États-Unis et l’Ukraine ont tenu à afficher une unité stratégique. Malgré une première ébauche du plan de paix très dure, Washington et Kiev ont réaffirmé leur « ligne commune pour défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine ». Le secrétaire d’État américain Marco Rubio estime que des progrès conséquents ont été réalisés. Première victoire pour les Alliés : les États-Unis maintiennent le fait que l’Ukraine n’obtiendra la paix qu’en récupérant l’entièreté de son territoire.

Pendant ce temps, la Russie maintient sa pression militaire. De nombreuses attaques ont été recensées sur le front. À la suite de ces pourparlers, Moscou dit n’avoir reçu « aucune information » de la part des États-Unis. De plus, le Kremlin avoue que des « modifications » du plan de paix américain pour mettre fin à la guerre en Ukraine ont été apportées.

Le spectre d’un échec

Si Genève a permis de relancer les discussions, la position russe reste inflexible. Vladimir Poutine a rejeté les propositions occidentales de cessez-le-feu, les qualifiant de « manœuvres politiques ». Le Kremlin exige toujours la reconnaissance de ses annexions, ce que Kiev et ses alliés jugent inacceptable. Cette impasse diplomatique nourrit la crainte d’une stagnation prolongée.

Parallèlement, les tensions s’exacerbent sur le plan politique international. L’Union européenne, de son côté, tente de maintenir une ligne claire. Ainsi, « sans garanties concrètes de la Russie, tout accord reste fragile », rappelant que les précédentes négociations, à Minsk ou Istanbul, avaient échoué faute d’engagement réel de Moscou. L’UE appelle donc à un processus de paix « crédible, inclusif et respectueux du droit international ». Sur le front, la guerre en Ukraine se poursuit encore et toujours.

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