Guerre en Ukraine : la Russie appelle Kiev à négocier « dès maintenant »

Après la présentation du plan du pays américain pour mettre fin à la guerre en Ukraine, la Russie appelle Kiev à signer dès maintenant. Selon le Kremlin, l’accord est bénéfique aux Ukrainiens avant qu’ils ne perdent plus de territoires.

La Russie met la pression sur Kiev pour mettre fin à la guerre en Ukraine

La Russie exhorte l’Ukraine à engager sans délai des pourparlers de paix. Cette nouvelle mise en garde s’inscrit dans un contexte où la Russie revendique le contrôle de près de 20 % du territoire ukrainien. Moscou estime que Kiev doit accepter de discuter « tant qu’il en est encore temps », alors que les lignes de front restent particulièrement instables dans l’est du pays.

Selon le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, la situation militaire sur le terrain renforcerait la position de la Russie. « Plus l’Ukraine tardera à négocier, plus elle perdra de territoires », a-t-il déclaré, accusant l’Occident de « pousser Kiev vers une impasse ». Pour Moscou, la voie militaire n’est plus durable et seule une reprise du dialogue pourrait garantir la paix. Cependant, cette posture masque une stratégie de pression diplomatique et psychologique destinée à fragiliser la résistance ukrainienne.

Le Kremlin affirme désormais contrôler plus de 20 % du territoire ukrainien, incluant presque tout le Donbass. Ces chiffres, relayés par les médias russes, visent à démontrer une supériorité militaire consolidée. En parallèle, les autorités russes insistent sur le fait que la « fenêtre d’opportunité pour des pourparlers se referme rapidement » depuis la présentation du plan du pays américain.

Zelensky rejette toute concession sur la souveraineté

Face à ces menaces, le président ukrainien Volodymyr Zelensky maintient une ligne inflexible. Lors d’une allocution télévisée, il a réaffirmé que « nous n’abandonnerons ni nos terres ni notre liberté ». Pour Kiev, toute négociation, même sous l’égide américaine, doit s’appuyer sur le retrait complet des troupes russes et la restauration des frontières de 1991. Cette position, soutenue par la majorité de la population ukrainienne, s’oppose frontalement aux exigences de la Russie.

Cependant, plusieurs diplomates européens craignent que cette fermeté ne ferme la porte à une issue politique. Les efforts de médiation, notamment de la part de la Chine et de la Turquie, n’ont jusqu’à présent abouti à aucun résultat concret. Le Kremlin mise sur l’essoufflement occidental et la lassitude des opinions publiques pour forcer un changement de cap à Kiev. À mesure que l’hiver s’installe, les lignes de front se figent, mais la guerre d’usure se poursuit, sur le terrain comme sur le plan diplomatique. Surtout, Moscou espère que Donald Trump arrivera, in fine, à tordre le bras à Volodymyr Zelensky et aux Européens pour qu’ils acceptent enfin un cessez-le-feu.

Mais le président ukrainien maintient sa ligne, affirmant qu’« aucune paix durable ne peut se construire sur la capitulation ». Ce débat illustre les fractures croissantes entre les partisans d’une négociation rapide et ceux qui prônent la poursuite du soutien militaire à l’Ukraine.

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