Guerre en Ukraine : un nouveau drone russe dévoilé avec 19 pièces chinoises

Le 20 août 2025, la Direction principale du renseignement du ministère de la Défense d’Ukraine (GUR/DIU) a publié sur son portail War & Sanctions la 3D-modélisation et les composants d’un nouveau drone russe. Utilisé sur plusieurs secteurs du front, il assure des missions de reconnaissance, de frappe ou de saturation des défenses aériennes.

Le drone LTE, une découverte opérationnelle au cœur de la guerre

Ce nouveau drone se distingue par la présence de deux modems LTE associés à une caméra. Cette configuration permet une transmission vidéo en temps réel ou différée via des stations mobiles et, surtout, la réception d’ordres pour ajuster la trajectoire d’après le GUR relayé par Interfax-Ukraine. Ainsi, l’aéronef combine observation et pilotage à distance sur réseau cellulaire, un choix inédit sur le champ de bataille.

En configuration de frappe, la caméra à angle ajustable et la télécommande permettent de guider l’appareil directement sur la cible en mode FPV. Le drone peut également servir de fausse cible, saturant les radars et systèmes antiaériens ukrainiens, ce qui souligne son rôle hybride dans la guerre.

Architecture : un drone delta et des composants étrangers et notamment chinois

Sur le plan aéronautique, ce drone adopte une cellule à voilure delta proche du Shahed-131 (Geran-1), mais de dimensions légèrement réduites, a précisé la DIU via Ukrainska Pravda. La navigation est assurée par un système satellitaire résistant au brouillage, doté de quatre antennes patch et de modules chinois Allystar. Ce choix améliore la résilience aux contre-mesures tout en conservant une bonne précision de vol. Le moteur, un DLE installé en nez, rapproche l’engin de la munition rôdeuse Italmas produite par ZALA. Mais au-delà de la conception aéronautique, c’est l’électronique embarquée qui attire l’attention. Selon la DIU, « près de la moitié des composants viennent de Chine. »

Le rapport technique ukrainien va jusqu’au décompte des composants identifiés. Les experts mentionnent 19 composants chinois, 15 puces américaines, 3 microcontrôleurs suisses produits par STMicroelectronics, 1 gyroscope-accéléromètre japonais signé TDK, ainsi que 2 éléments taïwanais (contrôleur Ethernet et condensateur), précise Defense Express.

La diversité des provenances révèle que, malgré la guerre économique, la Russie accède encore à des technologies occidentales et asiatiques. Avec ses deux modems LTE, ses quatre antennes patch et sa configuration modulaire, le drone peut alterner entre autonomie satellitaire et pilotage direct en LTE. Cette flexibilité tactique permet des frappes guidées de précision, mais aussi des opérations de reconnaissance avec streaming vidéo.

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