Inde : une commande historique de 114 Rafale se profile pour Dassault

Trois mois après avoir frappé le Pakistan lors de l’opération Sindoor, l’Inde avance ses pions. New Delhi veut renforcer son aviation de chasse, et vite. Selon La Tribune, reprise par BFMTV le 25 août, un courrier officiel a été adressé à Dassault Aviation pour chiffrer une éventuelle commande massive : de 40 à 114 appareils. Malgré des rumeurs de déception relayées après Sindoor, l’armée de l’air indienne maintient sa confiance au constructeur français.

Inde : une obsession nommée Rafale

Tout est parti du raid Sindoor, début mai. Entre le 7 et le 10, l’aviation indienne a frappé fort, ciblant des positions pakistanaises. Mais ces attaques ont révélé une faille : les escadrilles sont clairsemées, usées, parfois dépassées. « New Delhi a demandé par courrier à Dassault Aviation d’évaluer le montant d’un contrat pour une éventuelle commande allant de 40 à 114 aéronefs supplémentaires », écrit La Tribune.
Alors, pourquoi le Rafale ? Parce que l’appareil de Dassault est déjà intégré. Déjà testé au combat. Déjà utilisé par l’IAF. Et parce qu’aucun autre chasseur n’a aujourd’hui cette double étiquette : modernité technologique et fiabilité française. Malgré les doutes relayés après Sindoor, l’Inde se prépare à élargir encore son partenariat stratégique avec Dassault.

À la base, le scénario était écrit autrement. Un appel d’offres international, ouvert à Boeing, Lockheed Martin, Saab, UAC ou encore Airbus. C’était le cadre du projet MRFA, lancé depuis des années. Mais tout ça prend du temps. Trop de temps.
L’IAF, elle, n’en veut plus. Elle réclame un raccourci. Elle pousse fort pour un accord direct gouvernement-à-gouvernement. « L’armée de l’air indienne a fortement plaidé pour un accord gouvernement à gouvernement avec la France afin de se procurer davantage de Rafale dans le cadre de son projet de longue date d’acquérir 114 avions de combat multi-rôles », a rapporté le Times of India. Autrement dit : il faut aller vite, quitte à froisser les autres industriels.

Dassault en position de force

La donne a changé. La Chine accélère, le Pakistan bouge, et l’Inde doit suivre. Les menaces sont là, visibles, pressantes. L’Economic Times souligne que l’IAF veut « accélérer » un accord direct pour booster la force des escadrilles face aux menaces chinoises et pakistanaises.
Derrière le symbole, il y a les chiffres. 114 avions de combat : c’est l’équivalent de six escadrilles entières. De quoi renforcer un maillage aérien affaibli, et redonner du souffle à une aviation qui a trop longtemps bricolé. L’Inde ne veut plus attendre. L’Inde veut verrouiller.

Pour Dassault, c’est une opportunité unique. L’armée de l’air indienne ne cache pas son intention : elle veut des Rafale, et rien d’autre. Même si certains cercles à New Delhi évoquent des « déceptions » après le raid Sindoor, l’État-major tranche : confiance maintenue.
Un tel contrat serait colossal. Potentiellement le plus important jamais décroché par Dassault à l’export, devant celui des Émirats arabes unis (80 Rafale pour environ 14 milliards d’euros en 2022). Pour mémoire, la commande précédente de l’Inde (36 appareils en 2016) représentait près de 8 milliards d’euros. Alors imaginez 114.
Le rapport de force est clair. Si New Delhi officialise sa demande, Dassault tiendra une carte maîtresse dans l’équilibre géopolitique indo-pacifique. Un succès qui pèserait autant dans les airs que sur la scène internationale.

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