Israël valide son plan pour Gaza : objectifs, calendrier et conséquences

Le 8 août 2025, le cabinet de sécurité israélien a annoncé la validation d’un plan pour la prise de contrôle de la ville de Gaza. Cette décision, présentée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, s’inscrit dans un contexte de guerre prolongée et de tensions internes et internationales exacerbées.

Prise de contrôle de Gaza : un plan à cinq piliers

Selon l’Agence Anadolu, la feuille de route s’articule autour de cinq objectifs : démanteler les capacités militaires et gouvernementales du Hamas ; obtenir le retour de tous les otages israéliens ; démilitariser complètement la bande de Gaza ; maintenir un contrôle sécuritaire israélien à long terme ; et transférer la gestion civile à une administration non affiliée au Hamas ou à l’Autorité palestinienne.
La réunion ayant conduit à cette approbation a duré près de dix heures, signe des tensions au sein même de l’exécutif.

Des avertissements ignorés de l’armée

Le Times of Israel rapporte que le chef d’état-major a mis en garde contre « les risques élevés pour la vie des otages et la possibilité d’un désastre humanitaire ». L’armée redoute aussi que le Hamas « utilise la population civile comme bouclier humain » et que les forces israéliennes subissent de lourdes pertes.
Malgré ces avertissements, Netanyahu a réaffirmé dans un entretien à Fox News, cité par BBC News Afrique : « Nous avons l’intention d’expulser le Hamas, de permettre au peuple de Gaza de se libérer et de remettre la ville à un gouvernement civil qui n’appelle pas à la destruction d’Israël ».

Un calendrier militaire strict et controversé

D’après CNN, le plan prévoit une date butoir au 7 octobre 2025 pour l’évacuation totale de Gaza City. Les phases suivantes incluent une offensive contre les camps du centre de Gaza et un déploiement total estimé à environ 200 000 réservistes. La durée totale de l’opération est estimée entre cinq et sept mois.
Une mesure particulièrement critiquée : l’absence d’aide humanitaire dans Gaza pour inciter les habitants à partir. L’ONU, la Turquie, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Australie et d’autres pays ont exprimé leur opposition, tandis que le Hamas a dénoncé une « politique de génocide et de déplacement ».

Réactions internationales

À l’étranger, de nombreuses capitales, dont Ankara et Londres, ont dénoncé la décision, tandis que Washington a maintenu une position prudente, insistant sur la nécessité de protéger les civils.

Un plan approuvé, des interrogations persistantes

En validant ce plan, Israël s’engage dans une opération militaire de grande ampleur, avec un horizon de plusieurs mois et des objectifs politiques affichés. Les implications humanitaires, sécuritaires et diplomatiques restent considérables, alors que la région entre dans une phase critique de son histoire récente.

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