L’entreprise franco-allemande, KNDS, va entrer en Bourse en 2026. Avant cette étape importante, une réorganisation interne vient d’avoir lieu.
KNDS dispose d’une nouvelle organisation
Depuis plusieurs mois, KNDS a engagé un mouvement de transformation de sa gouvernance et de ses responsabilités exécutives, signalant une impulsion forte vers la préparation d’une introduction en Bourse. Le nouveau dirigeant de KNDS France, Nicolas Groult, prendra ses fonctions le 5 janvier 2026, succédant à Nicolas Chamussy, lequel dirigeait la branche française spécialisée dans la fabrication notamment des canons CAESAR depuis 2021. Ce changement de direction est présenté comme une étape clé dans la préparation à l’introduction en Bourse et dans l’adaptation du groupe aux nouvelles priorités stratégiques.
Historiquement, KNDS est issu de la fusion entre le Français Nexter et l’Allemand Krauss-Maffei Wegmann, finalisée en 2015 et organisée en société commune à capital partagé entre l’État français via l’Agence des participations de l’État (50 %) et la famille allemande propriétaire de KMW (50 %). Cette structure binationale, si elle a permis une expansion notable des activités industrielles, introduit également des défis de gouvernance complexes quand il s’agit de décisions d’envergure comme celle d’entrer en Bourse.
Objectifs financiers et empressement stratégique
La perspective d’une entrée sur les marchés publics s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer la visibilité financière de KNDS, élargir son accès aux capitaux et structurer un modèle plus attractif pour les investisseurs institutionnels européens et internationaux. Sur le plan industriel, KNDS affiche des performances significatives ces dernières années : son chiffre d’affaires est passé de 3,3 milliards d’euros en 2023 à 3,8 milliards d’euros en 2024, avec une croissance anticipée similaire pour 2025. Le carnet de commandes du groupe dépassait 23,5 milliards d’euros à la fin de 2024, illustrant l’ampleur des engagements industriels qu’il porte.
Ce dynamisme industriel est soutenu par une politique de recrutement active : 40 % des effectifs actuels, soit environ 11 558 salariés, ont été recrutés au cours des trois dernières années, renforçant les capacités de production et de développement. Cet ensemble de chiffres illustre non seulement une croissance robuste mais aussi une préparation structurée à une obligation accrue de transparence et de performance vis-à-vis d’un public d’investisseurs potentiels.
Par ailleurs, la perspective d’une entrée en Bourse s’inscrit dans un contexte d’intérêt croissant pour les entreprises de défense sur les marchés financiers européens. Certaines valeurs du secteur ont enregistré des progressions notables, portées par des engagements financiers accrus des États européens dans la défense.
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