La France se retrouve aujourd’hui dans une situation préoccupante côté défense, d’après un rapport relayé par le HuffPost. Le président français a ainsi lancé une conférence de presse pour évoquer les inquiétudes grandissantes sur la capacité du pays à gérer une guerre de forte intensité, surtout face à la menace russe. Cette question, qui fait de plus en plus parler d’elle dans la sphère internationale, se trouve amplifiée par la montée des tensions mondiales.
Une faiblesse militaire inquiétante
Bernard Lavarini, ancien conseiller à Matignon chargé des questions de défense (et considéré comme le père de l’arme laser tricolore), s’est exprimé sur le sujet. Pour lui, la France n’a plus les moyens de soutenir une guerre de haute intensité. Il déplore qu’on mise trop sur l’arsenal nucléaire alors que l’armée conventionnelle française est jugée en deçà des attentes.
De son côté, le chef d’état-major des armées françaises, Thierry Burkhard, affirme que « le Kremlin a fait de nous (la France) une menace militaire russe ». Il précise cependant que notre pays n’est pas encore exposé à une attaque directe et massive sur son territoire.
Menaces repérées et moyens employés
La Russie ne vise pas uniquement la France, elle considère aussi le Royaume-Uni comme une cible prioritaire. La menace est présentée comme proche et durable, avec la France identifiée comme le principal adversaire de Moscou en Europe. Parmi les dangers évoqués, on trouve :
- l’espionnage
- la désinformation
- les cyberattaques
- la défense aérienne face aux menaces
On parle également de sabotages d’infrastructures sous-marines ainsi que de campagnes visant à manipuler l’opinion en France ou en Afrique.
Les actions russes vont d’ailleurs au-delà de ces attaques indirectes. Des manœuvres de satellites russes seraient utilisées pour perturber ou espionner les satellites français. En outre, des sous-marins nucléaires d’attaque russes ont été repérés dans l’Atlantique Nord, et parfois même en Méditerranée, ce qui vient alimenter davantage les échanges tendus dans les airs.
La perspective d’une escalade nucléaire
Si la Russie intervenait en Ukraine, le risque que Moscou monte les enchères nucléaires devient plus concret, surtout que ce dernier dispose de « toute la palette » d’options nucléaires. Bernard Lavarini sonne l’alarme en qualifiant l’extension du parapluie nucléaire de « suicide collectif ». Il rappelle aussi que nos grandes villes vivent en permanence dans la crainte, comme pour avoir « un pistolet sur la tempe ».
D’après la stratégie de dissuasion française, ce sont 3 000 sites en Russie qui pourraient être ciblés, alors qu’un seul missile russe serait capable de raser des villes majeures comme Paris, Marseille, Lyon, Toulouse ou Nice.
Un appel à se réarmer et à tenir le cap sur le long terme
Face à ces dangers grandissants, Bernard Lavarini appelle à un réarmement rapide et à un effort massif, soulignant la disponibilité des équipements militaires comme une priorité. Il insiste sur la nécessité de fixer des limites claires et de délaisser les postures trop symboliques qui risqueraient de fragiliser notre stratégie.
En 1969, la France affectait 4,14 % de son PIB à la défense. Aujourd’hui, Lavarini estime qu’il faudra encore environ dix ans pour remettre notre puissance militaire au niveau souhaité. Dans son livre « L’Occident sur le qui-vive ! », il approfondit ces questions déterminantes.
L’urgence se fait sentir pour Emmanuel Macron, qui doit rapidement tirer des enseignements sur notre stratégie de mesures de défense à l’approche du 14 juillet. La protection de notre territoire et la sécurité de l’avenir demeurent des priorités incontournables.
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