La Grèce a récemment décidé d’envisager l’achat d’avions de chasse Rafale F4, ce qui montre bien que la situation en Méditerranée orientale est en train de se durcir. Cette initiative intervient alors que la Turquie cherche elle aussi à booster sa flotte aérienne. Les évolutions dans le domaine aérien entre ces deux pays pourraient bien modifier l’équilibre des forces dans cette région déjà compliquée.
Les ambitions aériennes en Grèce
La force aérienne grecque porte son intérêt sur les Rafale F4, une version améliorée de ce chasseur français. Ces appareils viendront remplacer les Mirage 2000-5, dont le contrat de soutien prendra fin en 2027. Le Rafale F4 présente plusieurs améliorations, notamment une meilleure connectivité pour le travail en réseau et un radar à antenne active RBE-2 aux fonctionnalités élargies. Il est aussi doté du système SPECTRA optimisé pour la protection et l’évitement des tirs, ainsi que du système TRAGEDAC pour repérer passivement les cibles.
En décembre 2024, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a indiqué qu’il n’était pas prévu d’acheter plus de vingt-quatre Rafale F3R à court terme. Toutefois, une commande future de Rafale F5 est envisagée, à condition qu’ils soient disponibles avant 2030. Le but est de disposer d’un total de 200 plateformes de combat modernes d’ici là, selon le ministre grec de la Défense, Nikos Dendias.
Mise à jour et stratégie militaire
Le plan 2030 ne vise pas uniquement à augmenter le nombre d’avions de combat grecs, mais aussi à modernisation militaire du matériel existant. La force aérienne hellénique doit comprendre vingt-quatre Rafale F3R, quatre-vingt-trois F-16 du standard Block 70 « Viper » et au moins vingt F-35A. Une éventuelle rénovation des F-16 Block 50 pourrait ramener une trentaine d’appareils supplémentaires dans l’inventaire grec.
Lors d’une visite à la 112e escadre de chasse sur la base aérienne d’Elefsina le 5 novembre, Nikos Dendias a réaffirmé cet objectif audacieux en déclarant : « Une fois le programme 2030 terminé, notre pays disposera de 200 plateformes de combat modernes et nettement plus performantes que ce que nous avions jusqu’à présent. » cite le média Zone Militaire. Il a aussi souligné l’importance des nouveaux systèmes antiaériens et antimissiles ainsi que l’intégration inédite des drones dans les forces armées grecques.
Conséquences dans la région
Du côté turc, un récent accord avec le Royaume-Uni pour l’achat de vingt appareils Eurofighter EF2000/Typhoon pourrait bien moderniser sa flotte aérienne dans la Méditerranée orientale. Parallèlement, la Turquie envisage de se doter de vingt-quatre appareils d’occasion provenant du Qatar et d’Oman pour un coût total estimé à 9 milliards d’euros.
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