La Nasa prépare une base lunaire… alimentée par un réacteur nucléaire dès 2030

La NASA a récemment annoncé son intention d’installer un réacteur nucléaire sur la Lune d’ici 2030, dans le cadre de son programme d’exploration lunaire. Ce projet audacieux vise à établir une présence humaine durable sur notre satellite et à relever les défis énergétiques particuliers de l’environnement lunaire. Alors que l’humanité se tourne vers de nouvelles aventures spatiales, cette avancée représente un tournant déterminant dans le développement de nos capacités d’exploration spatiale.

Un calendrier de haut vol pour un projet novateur

Les travaux devraient démarrer dans cinq ans, avec pour objectif d’installer le réacteur d’ici 2030. Cette échéance démontre toute la détermination de la NASA à concrétiser sa vision. Le réacteur nucléaire est envisagé pour pallier les limites de l’énergie solaire sur la Lune, qui demeure la seule source d’énergie exploitée actuellement. Toutefois, cette dépendance au soleil pose problème, surtout quand on sait que les nuits lunaires durent particulièrement longtemps.

Satisfaire les besoins en énergie sur la Lune

Sur la Lune, une nuit s’étire sur environ 14 jours, rendant l’utilisation continue de l’énergie solaire compliquée. Le réacteur nucléaire apparaîtrait donc comme une solution pour fournir une énergie stable et fiable, indispensable pour alimenter les futures bases habitées et pour soutenir des missions habitées vers Mars lancées depuis la Lune. Sébastien Le Martelot, chef du service propulsion au CNES (Centre national d’études spatiales), explique sur RTL : « Il faut savoir qu’une nuit sur la Lune ne dure pas une dizaine d’heures, mais dure 14 jours. Et donc, il faudra trouver une source d’énergie pour pouvoir fonctionner pendant cette durée-là. »

Une coopération internationale pour relever les défis techniques

La réussite de ce projet repose sur une collaboration internationale solide, illustrant l’importance croissante de l’exploration spatiale commerciale. La NASA travaille ainsi en étroite coopération avec le CNES et l’Agence spatiale européenne afin de développer des solutions ingénieuses pour faire face aux défis techniques liés à l’installation d’un réacteur nucléaire dans un environnement aussi inhospitalier.

Un des grands challenges consiste à refroidir les réacteurs en l’absence d’eau, contrairement à ce qui se fait sur Terre. Par ailleurs, il faudra concevoir un système automatisé et robotisé capable d’installer le strict nécessaire pour accueillir du personnel. Sébastien Le Martelot ajoute : « Il faudrait d’abord mettre en place quelque chose d’automatisé, robotisé, qui se poserait et qui déploierait le minimum pour pouvoir accueillir des personnes derrière. »

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