L’Arabie Saoudite poursuit son rapprochement avec les États-Unis

Le prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed ben Salmane, vient d’être reçu en grande pompe par Donald Trump. Depuis quelques mois, le rapprochement diplomatique entre Riyad et Washington se poursuit.

L’Arabie Saoudite ne cesse de se rapprocher de Trump

Le président américain Donald Trump a reçu Mohammed ben Salmane à la Maison-Blanche, marquant une étape décisive dans les relations entre les États-Unis et l’Arabie saoudite. Cette visite symbolise une victoire diplomatique pour le prince héritier. Ce sommet a débouché sur la signature d’un pacte stratégique englobant la défense, l’énergie et la technologie. La Maison-Blanche a officialisé dans la foulée la désignation de l’Arabie saoudite comme « allié majeur non membre de l’Otan », un statut rare qui rapproche encore davantage les deux puissances.

Ce rapprochement n’est pas seulement symbolique : il traduit un basculement concret dans la diplomatie américaine au Moyen-Orient. Après des années de tensions autour des droits de l’homme et de la guerre au Yémen, Washington semble désormais privilégier une approche pragmatique axée sur les intérêts militaires et économiques. Ce choix reflète aussi la volonté américaine de contenir l’influence grandissante de la Chine et de la Russie dans la région.

Une coopération militaire sans précédent

Le cœur de ce nouvel accord repose sur la dimension militaire. Les États-Unis ont approuvé des ventes d’armes à hauteur de 25 milliards de dollars, incluant des systèmes de défense antimissile Patriot et THAAD ainsi que plusieurs F-35. Ces dispositifs visent à renforcer la protection du territoire saoudien contre les menaces balistiques régionales. De plus, ces ventes s’inscrivent dans une stratégie commune de modernisation de la défense et d’interopérabilité entre les forces américaines et saoudiennes.

Donald Trump a affirmé que « L’Arabie saoudite est un partenaire essentiel pour la sécurité et la prospérité mondiale ». Cette déclaration traduit la priorité accordée par Washington à une alliance militaire stable au cœur du Moyen-Orient. Selon un haut responsable, « Ce partenariat redéfinit notre présence stratégique au Moyen-Orient, en réponse aux ambitions de la Chine et de la Russie ». Les discussions ont également porté sur l’ouverture de nouvelles bases conjointes destinées à la formation d’unités spécialisées et au déploiement de forces aériennes américaines en cas de crise.

Des retombées économiques considérables pour les deux pays

Au-delà du volet militaire, cet accord inaugure un partenariat économique d’ampleur. Un pacte d’investissement de 15 milliards de dollars sur cinq ans a été signé, destiné à soutenir la diversification de l’économie saoudienne dans le cadre du programme « Vision 2030 ». Ces investissements américains concerneront notamment les infrastructures, les technologies énergétiques et les réseaux d’intelligence artificielle appliqués à la gestion des ressources naturelles.

Les États-Unis s’engagent également à participer à la transition énergétique du royaume, notamment via des investissements dans le nucléaire civil et les énergies renouvelables. Ce partenariat s’inscrit dans une logique de dépendance mutuelle : Washington renforce son accès aux ressources pétrolières et gazières du Golfe, tandis que Riyad sécurise ses approvisionnements technologiques et militaires.

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