L’Azerbaïdjan reçoit ses premiers JF-17 du Pakistan

Après le conflit dans le Haut-Karabakh, l’Azerbaïdjan cherche à muscler son armée de l’air. Et surtout, à la moderniser d’urgence. Le pays vient d’acquérir les premiers JF-17 achetés au Pakistan.

L’Azerbaïdjan vient de recevoir ses JF-17 du Pakistan

L’Azerbaïdjan a officiellement réceptionné un premier lot de cinq chasseurs multirôles JF-17 Thunder Block III, livrés par le Pakistan. Cette acquisition marque une étape clé dans la modernisation de la flotte aérienne azerbaïdjanaise et confirme le renforcement du partenariat militaire entre Bakou et Islamabad. Selon plusieurs sources spécialisées, la livraison a été finalisée à la fin d’octobre 2025. Les cinq appareils, produits par la Pakistan Aeronautical Complex (PAC) en collaboration avec Chengdu Aircraft Corporation (CAC) de Chine, ont déjà intégré les rangs de la Force aérienne azerbaïdjanaise (AzAF).

Cette réception concrétise un contrat signé en 2023, révélant la volonté de Bakou de diversifier ses partenaires militaires. Le JF-17 Thunder Block III représente la version la plus évoluée du programme sino-pakistanais. Il est doté d’un radar AESA KLJ-7A, d’un cockpit numérique tout écran, d’un système de guerre électronique modernisé et peut emporter des missiles air-air longue portée PL-15 et PL-10. Ses performances placent cet appareil dans la catégorie des chasseurs de quatrième génération avancée, offrant un excellent rapport coût/efficacité face à des avions comme le Gripen ou le Rafale F3R.

Une coopération militaire renforcée entre Bakou et Islamabad

Cette livraison s’inscrit dans une dynamique d’alliance croissante entre l’Azerbaïdjan, le Pakistan et la Turquie. Le Pakistan avait apporté un soutien politique fort à Bakou durant le conflit du Haut-Karabakh en 2020. Depuis, les échanges militaires entre les deux pays se sont intensifiés, symbolisant un rapprochement stratégique fondé sur des intérêts communs et une vision géopolitique partagée.

L’Azerbaïdjan poursuit un vaste plan de modernisation de sa flotte aérienne, héritée en grande partie de l’ère soviétique. Avec le retrait progressif de ses MiG-29 et Su-25, l’introduction du JF-17 permet de diversifier les sources d’approvisionnement hors du giron russe et de renforcer la capacité de dissuasion nationale à moindre coût. Une seconde commande de cinq appareils supplémentaires serait déjà en discussion, accompagnée d’un centre de maintenance et de formation à Bakou.

Le triangle stratégique Turquie–Pakistan–Azerbaïdjan s’affirme comme un nouvel axe de coopération militaire en Eurasie. La Turquie, déjà fournisseur des drones Bayraktar TB2, aurait facilité les négociations entre Islamabad et Bakou. En adoptant le JF-17, l’Azerbaïdjan envoie un signal clair : il souhaite consolider son autonomie militaire tout en s’appuyant sur des partenaires technologiques émergents.

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