Depuis quelques semaines, les pays de l’Otan restent sur le qui-vive. Cette vigilance est le résultat de nombreux signalements de drones et d’autres appareils survolant des sites stratégiques en Europe. Ces faits posent de sérieuses questions sur la sécurité aérienne et la capacité des nations à protéger leurs infrastructures sensibles.
Des drones en action en Belgique et une enquête lancée
En Belgique, une enquête a été déclenchée après que deux intrusion de drones ont été constatées au-dessus de la base militaire de Marche-en-Famenne. Ces incidents se sont produits d’abord dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre, puis encore dans celle du mardi 28 au mercredi 29 octobre. Theo Francken, ministre belge de la Défense, a précisé, sur X, le 29 octobre que ces opérations ne relevaient pas d’amateurs mais bien d’opérateurs aguerris. « Ce n’était pas un travail d’amateurs, mais de pilotes de drones expérimentés », a-t-il affirmé. Par ailleurs, les gardes de la caserne ont aperçu entre quatre et cinq drones survolant des zones sensibles du quartier général.
En plus de Marche-en-Famenne, le camp militaire d’Elsenborn a aussi été la cible de survols par des drones début octobre. L’enquête en cours mobilise plusieurs acteurs, dont la police belge et le Service général du renseignement et de la sécurité (ADIV). Le commandant Julien, responsable de la sécurité de la brigade motorisée, a expliqué que les dispositifs visuels avaient surtout permis de détecter ces intrusions.
Des réactions à plusieurs horizons et des mesures prises
Les faits ne se limitent pas à la Belgique. Des survols similaires ont été relevés au-dessus des aéroports de Copenhague et de Munich, ainsi qu’une alerte aux drones dans la région baltique. En réponse à ces signaux d’alarme, le ministère belge de la Défense a évoqué la nécessité de renforcer les moyens de défense contre ces intrusions aériennes. Theo Francken a souligné : « Ce genre d’événement montre qu’il faut doter notre armée de systèmes plus performants pour se protéger ».
En Lituanie, des mesures ont également été prises : l’aéroport de Vilnius ainsi que les postes-frontières avec la Biélorussie ont été temporairement fermés après l’observation d’objets suspects, probablement des ballons gonflés à l’hélium, précise BFMTV.
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