Le 11 août 2025, les pourparlers autour du conflit russo-ukrainien connaissent une nouvelle phase décisive. Alors que Donald Trump et Vladimir Poutine doivent se réunir en Alaska, l’Union européenne tente, en urgence, d’imposer la présence de Kiev à la table des négociations. Les diplomaties européennes redoutent un accord décidé sans l’Ukraine, sur fond de revendications territoriales figées.
L’Europe en alerte avant les pourparlers
Depuis Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères européens se sont retrouvés le 11 août en session extraordinaire. Leur objectif : obtenir que l’Ukraine soit incluse dans les pourparlers prévus entre Washington et Moscou.
Dans un échange rapporté par France 24, la responsable de la diplomatie européenne a souligné que « tout accord entre les États-Unis et la Russie doit inclure de l’Ukraine et l’UE ».
Les chancelleries redoutent que l’absence de Kiev affaiblisse la légitimité de tout accord éventuel. Selon Le Monde, plusieurs États membres jugent que laisser Moscou et Washington seuls maîtres du calendrier revient à entériner la ligne de front actuelle comme base de négociation.
Washington et Moscou campent sur leurs positions
L’administration Trump présente ce sommet comme « une opportunité historique », comme l’a qualifié le sénateur républicain de l’Alaska, Dan Sullivan. Le Kremlin, lui, annonce se rendre « prêt à discuter de la paix », mais uniquement « sur la base de la ligne de front actuelle », rappelle Reuters.
Une autre analyse de la BBC indique que Vladimir Poutine a rejeté l’ultimatum américain d’un accord rapide. Moscou maintient que tout compromis doit reconnaître son contrôle sur les territoires occupés, tandis que Kiev y voit la négation de sa souveraineté.
Kiev dénonce une négociation « sans l’Ukraine »
Du côté ukrainien, la frustration est palpable. Sur le terrain diplomatique, le président Volodymyr Zelensky multiplie les échanges avec les dirigeants européens afin de contrer cette marginalisation. Cependant, faute de garantie américaine, les efforts restent limités.
Une issue encore très incertaine
Malgré les pressions européennes, aucune avancée concrète n’est visible à la veille du sommet d’Anchorage. Les positions restent figées, chaque partie cherchant à préserver ses gains ou ses revendications. La rencontre Trump-Poutine pourrait se limiter à un échange de postures, sans percée réelle.
La configuration actuelle reflète un rapport de force où la Russie souhaite graver dans le marbre ses conquêtes, les États-Unis veulent afficher un rôle de médiateur, et l’Europe lutte pour que l’Ukraine conserve une voix dans le processus.
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