« Poutine n’a pas peur du Rafale » : la Belgique plébiscite le F-35

En renforçant son arsenal avec 11 nouveaux chasseurs F-35, la Belgique tourne le dos au Rafale français. Ce choix, fruit d’un compromis politique, souligne l’orientation atlantiste de Bruxelles en matière de Défense.

Un milliard d’euros pour le F-35 américain

La Belgique a validé l’acquisition de 11 avions de combat F-35 supplémentaires auprès de l’américain Lockheed Martin. Montant du contrat : un milliard d’euros. Cette commande s’ajoute aux 34 appareils déjà achetés en 2018, dont les premières livraisons sont attendues cet automne. Ces chasseurs de cinquième génération, réputés pour leur furtivité et leur technologie avancée, remplaceront progressivement la flotte vieillissante de F-16.

Ce choix stratégique s’inscrit dans le cadre d’un plan plus large de 34 milliards d’euros consacré à la modernisation des capacités militaires belges d’ici 2034. Selon le ministre belge de la Défense, le F-35 surclasse largement ses concurrents européens comme l’Eurofighter, le Gripen suédois et le Rafale français. L’appareil américain serait, selon lui, le seul capable d’inquiéter une puissance comme la Russie.

Le Rafale français définitivement écarté

L’annonce de cette nouvelle commande confirme l’échec de la France à imposer le Rafale en Belgique. Déjà en 2018, la décision de Bruxelles d’opter pour le F-35 avait provoqué des tensions diplomatiques avec Paris. Sept ans plus tard, le scénario se répète. Le Rafale, pourtant plébiscité par plusieurs armées européennes, n’a pas convaincu le gouvernement belge, qui privilégie une intégration plus étroite avec les forces de l’OTAN.

Sur le plan politique, l’accord sur cette dépense militaire a été obtenu grâce à un compromis au sein de la coalition au pouvoir. Les socialistes flamands ont accepté la commande en échange de réformes socio-économiques, dont une taxation des plus-values. Ce consensus permet de débloquer non seulement l’achat des avions, mais aussi l’ensemble des réformes réclamées par les libéraux et conservateurs.

Le choix du F-35 illustre la volonté de la Belgique de renforcer ses liens transatlantiques tout en modernisant sa Défense. Mais il soulève aussi des interrogations, alors que d’autres pays européens comme la Suisse font face à une explosion des coûts liés au même appareil.

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