L’armée américaine va bientôt prendre le contrôle d’une base militaire située à Damas en Syrie. Un rapprochement stratégique, surtout depuis que Bachar-Al-Assad a été renversé.
L’armée américaine arrive sur une base en Syrie
L’agence Reuters révèle que les États-Unis projettent de déployer des forces sur une base aérienne proche de Damas, en Syrie. Le but de la manœuvre : soutenir un accord de sécurité en cours de négociation entre le gouvernement syrien et Israël. Plusieurs sources familières des préparatifs ont expliqué que ce déploiement bien que non confirmé formellement par le Pentagone, répond à la volonté américaine de superviser l’implémentation d’un futur dispositif de surveillance et de stabilisation dans la région. Cette information intervient alors que les forces américaines présentes dans le nord-est de la Syrie ont été progressivement réduites ces derniers mois.
L’armée américaine, présente depuis plusieurs années dans le nord-est de la Syrie, notamment pour lutter contre l’organisation État islamique, avait réduit ses effectifs à environ 1 000 militaires selon les données publiées au printemps. Dans ce contexte, le projet d’établir une base à proximité de Damas constitue un changement stratégique notable.
La portée symbolique de cette installation est considérable. Elle témoigne d’une évolution du positionnement diplomatique de Damas, engagé dans une phase de normalisation après la chute de Bachar Al-Assad, très proche de la Russie. Plusieurs responsables expliquent que la question avait été abordée lors de la visite à Damas du commandant du CENTCOM, l’amiral Brad Cooper, le 12 septembre 2025. Les États-Unis souhaiteraient finaliser l’accord avant la visite du président intérimaire syrien Ahmed al-Charaa à Washington, prévue le 10 novembre 2025. La Syrie cherche, par ce mouvement, à rééquilibrer ses alliances régionales, bien qu’aucune déclaration publique n’ait été faite par le ministère syrien des Affaires étrangères.
Les opérations techniques sur la base aérienne et les missions envisagées
Sur le terrain, des missions de reconnaissance ont déjà été menées pour évaluer les infrastructures disponibles. La piste principale a été jugée « prête pour un usage immédiat » et un avion de transport C-130 de l’armée américaine y a atterri dans le cadre d’essais opérationnels. Ces opérations de vérification de l’état de la piste constituent une étape essentielle dans les procédures de sécurisation logistique préalables à tout stationnement permanent de troupes américaines en Syrie, en particulier dans une zone proche de la capitale.
Les discussions techniques portent sur l’utilisation de la base pour des missions de ravitaillement, de surveillance aérienne, de renseignement et de soutien humanitaire. Un responsable de l’administration américaine, interrogé par Reuters, a rappelé la politique de confidentialité habituelle du Pentagone en affirmant ne pas dévoiler les zones d’opération de l’armée. Les sources syriennes citées indiquent pour leur part que Damas conservera la souveraineté du site. Cette précision souligne la volonté syrienne de ne pas présenter l’accord comme une concession totale de son autorité nationale. La présence américaine apparaîtrait ainsi comme une mission encadrée, temporaire et associée à des objectifs de stabilisation.
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