Étiquette : militaire

  • Service militaire obligatoire pour les femmes au Danemark : une réponse stratégique à la menace russe

    Une réforme motivée par des impératifs de défense

    Le Danemark, bien que n’ayant pas de frontière directe avec la Russie, se trouve dans une position géographique sensible, notamment en raison des tensions dans la région de la mer Baltique et de l’Arctique, où la présence russe a été de plus en plus marquée ces dernières années. Cette situation a conduit le pays à réévaluer sa stratégie de défense et à renforcer ses capacités militaires. À partir du 1er juillet 2025, toutes les Danoises de 18 ans ou plus pourront être appelées à effectuer leur service militaire obligatoire. Le gouvernement danois espère ainsi mobiliser toutes les ressources humaines disponibles, un impératif face à une situation géopolitique de plus en plus précaire.

    Si, jusqu’à maintenant, les femmes pouvaient s’engager volontairement, elles n’étaient pas incluses dans le tirage au sort qui désigne les conscrits. Désormais, la conscription concernera les jeunes hommes et femmes qui passeront des tests médicaux, psychotechniques et de motivation lors du « Jour de la Défense ». Ce tirage au sort ne sera toutefois activé que si le nombre de volontaires ne suffit pas à couvrir les besoins en recrues.

    Renforcer les effectifs face à une menace accrue

    Le Danemark vise une augmentation de ses effectifs militaires pour atteindre 6 500 conscrits par an d’ici 2027, soit une augmentation de 40 % par rapport aux chiffres actuels. En parallèle, le service militaire sera allongé, passant de quatre à onze mois à compter de février 2026. Ces mesures visent à combler rapidement les lacunes existantes et à préparer le pays à des scénarios de défense plus complexes, avec des conscrits formés de manière plus approfondie.

    Cette réforme s’inscrit dans un contexte où le Danemark cherche à renforcer ses capacités militaires, en particulier après les événements liés à la guerre en Ukraine. L’extension de la conscription aux femmes n’est pas seulement une décision de politique sociale ou d’égalité des sexes, mais une nécessité stratégique face à une Russie de plus en plus belliqueuse. La réforme s’inscrit également dans un cadre plus large de coopération européenne, où la défense devient un enjeu primordial face aux défis de sécurité continentaux.

    La division politique et la militarisation de la société

    Bien que le gouvernement danois, soutenu par une partie de la classe politique, ait pris cette décision pour renforcer la défense nationale, la réforme a suscité des critiques. Certains voient cette mesure comme une militarisation croissante de la jeunesse, un phénomène qui pourrait avoir des répercussions sociales à long terme. D’autres, au contraire, la considèrent comme une avancée en matière d’égalité, un moyen de garantir que tous les citoyens, indépendamment de leur sexe, contribuent à la défense nationale.

    Au Danemark, cette réforme divise l’opinion publique. Si certains applaudissent ce renforcement des capacités militaires du pays, d’autres y voient une pression supplémentaire sur les jeunes générations, particulièrement féminines, qui devront désormais répondre à un devoir de service militaire sans avoir la possibilité de l’éviter, sauf en cas de volontariat suffisant.

    Un modèle pour l’Europe du Nord

    Avec cette réforme, le Danemark rejoint ses voisins scandinaves, la Norvège et la Suède, qui ont déjà intégré les femmes dans leur conscription militaire obligatoire. Le pays devient ainsi le dernier des trois pays scandinaves à adopter cette mesure, mais avec un objectif nettement plus large de défense nationale, bien plus qu’une simple question d’égalité des genres. Le Danemark se place ainsi en ligne avec les évolutions géopolitiques de la région, où la sécurité collective est plus que jamais une priorité.

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  • Troisième Guerre mondiale : où se réfugier si elle éclatait demain ?

    Le monde observe avec inquiétude l’évolution des conflits géopolitiques, et particulièrement la situation actuelle en Europe, en Asie et au Moyen-Orient. Le concept de la Troisième Guerre mondiale semble de plus en plus plausible, même si la nature exacte de ce conflit reste incertaine. Pourtant, il est possible d’étudier certains pays sous l’angle de leur capacité à résister à une guerre mondiale, non seulement en termes géographiques mais aussi grâce à leur armée et leur stratégie de défense. Cet article se penche sur les pays qui bénéficient des meilleures capacités militaires, selon les experts, et qui, par conséquent, apparaissent comme des refuges sûrs pour ceux qui cherchent à échapper à un conflit global.

    1. La Suisse : La neutralité armée en première ligne

    La Suisse est sans doute l’exemple le plus emblématique de pays dont la stratégie militaire repose sur une neutralité solide et une défense active de son territoire. Bien que n’étant pas membre d’alliances militaires telles que l’OTAN, la Suisse possède l’une des armées les mieux préparées au monde pour défendre son territoire. Le pays s’appuie sur un système de milice bien entraîné, où une grande partie de la population est armée et prête à défendre son pays en cas de guerre. Le terrain montagneux des Alpes suisse, combiné à une armée de réserve extrêmement bien formée, rend la Suisse difficile à attaquer. En cas de Troisième Guerre mondiale, cette position de défense autonome pourrait offrir une protection considérable.

    2. La Nouvelle-Zélande : un sanctuaire d’auto-défense

    L’Australie et la Nouvelle-Zélande, en raison de leur éloignement géographique, sont des îles relativement protégées de toute attaque directe. Cependant, ce n’est pas seulement leur isolement qui les rend sûres. La Nouvelle-Zélande, membre du réseau militaire anglo-saxon avec l’Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni, bénéficie de stratégies de défense collective tout en restant éloignée des principales zones de tensions internationales. Bien que son armée soit de taille modeste, elle est équipée de technologies avancées et son rôle stratégique dans la zone Asie-Pacifique permet de soutenir une défense solide contre des attaques extérieures.

    3. La Finlande : une défense préparée face à la Russie

    Bien que la Finlande soit un petit pays en termes de population et de superficie, sa position géographique à la frontière de la Russie en fait un acteur militaire clé en Europe du Nord. Avec un budget militaire relativement élevé pour sa taille, la Finlande a une armée bien préparée et un système de défense national qui repose sur des principes de guerre asymétrique. En cas de Troisième Guerre mondiale, la Finlande pourrait utiliser son terrain montagneux et forestier pour mener une guerre de guérilla efficace. De plus, sa relation avec l’OTAN et son rôle stratégique dans la défense de l’Europe du Nord en feraient un bastion de résistance militaire face à toute offensive russe.

    4. L’Australie : un centre de défense pour l’Océanie

    L’Australie, en tant que membre du groupe des cinq puissances militaires anglo-saxonnes, bénéficie d’une armée bien équipée et de technologies avancées. Son éloignement des foyers de conflit en fait un refuge naturel en cas de Troisième Guerre mondiale. L’armée australienne possède une flotte de sous-marins et d’avions de guerre modernes, et elle a su développer une doctrine de défense qui inclut la protection de ses frontières et l’intervention dans la région Asie-Pacifique. Avec des bases militaires dans le Pacifique et une coopération étroite avec les États-Unis, l’Australie joue un rôle central dans la défense de l’Océanie.

    5. Le Chili : défense naturelle et stabilité militaire

    Bien que moins souvent mentionné dans les discussions sur la sécurité mondiale, le Chili présente des avantages militaires stratégiques. Le pays dispose d’une armée relativement moderne et bien équipée, avec une forte concentration de ses forces armées le long de ses frontières. De plus, le Chili bénéficie de son isolement géographique, protégé par les montagnes des Andes à l’est et l’océan Pacifique à l’ouest. Cette position offre un terrain naturel pour une défense réussie. En cas de guerre mondiale, le Chili pourrait être un point de refuge pour ceux qui cherchent à échapper aux conflits en raison de sa stabilité interne et de sa défense robuste.

    6. L’Islande : un verrou stratégique de l’Atlantique Nord

    L’Islande, bien que n’ayant pas d’armée permanente, joue un rôle clé dans la défense de l’Atlantique Nord, en raison de sa position stratégique. Le pays fait partie de l’OTAN et accueille des bases militaires essentielles pour la surveillance de la région. De plus, ses bases aériennes permettent de contrôler l’espace aérien nord-atlantique, un facteur déterminant en temps de guerre. Bien que l’Islande ne possède pas de forces armées de grande envergure, sa position géopolitique et son rôle dans l’OTAN en font un acteur clé de la défense militaire en cas de conflit mondial.

    7. Le Canada : défense et coopération internationale

    Le Canada est un autre acteur majeur en matière de défense en Amérique du Nord. Bien que physiquement éloigné des foyers de conflit, le Canada bénéficie de sa puissante armée, membre de l’OTAN et participant activement aux missions internationales. La défense du Canada repose sur une combinaison de forces militaires terrestres, navales et aériennes modernes, avec des bases militaires importantes et un réseau de coopération internationale de défense. En cas de guerre mondiale, sa position géographique et son rôle au sein de l’OTAN permettraient de faire face aux menaces extérieures tout en maintenant un niveau de sécurité intérieur élevé.

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  • Un sous-marin russe de classe Kilo fait surface devant un chalutier breton

    Alors qu’il pêchait en Manche, un chalutier breton a vu surgir un sous-marin russe de classe Kilo à quelques encablures. Un événement exceptionnel qui rappelle la surveillance constante des eaux françaises par la marine nationale.

    Quand un chalutier croise la route d’un sous-marin russe en Manche

    Une scène rare pour les pêcheurs bretons

    Le Belenos, un chalutier breton basé à Roscoff, naviguait en Manche lorsqu’il a aperçu un sous-marin russe surgir des profondeurs. À quelques milles des îles anglo-normandes, l’équipage a observé avec stupeur la silhouette sombre de ce submersible de la flotte russe. Une rencontre exceptionnelle pour des marins habitués à côtoyer les cargos et ferry, mais rarement les bâtiments militaires.

    Selon la préfecture maritime de l’Atlantique, ce sous-marin était en transit sous surveillance. La Marine nationale avait dépêché une frégate multi-missions pour accompagner le navire étranger et assurer un suivi discret mais ferme. Ce type d’escorte est une pratique courante en Manche, zone de passage stratégique pour la marine russe.

    La classe Kilo, un atout discret de la marine russe

    Des sous-marins silencieux et redoutés

    Le submersible identifié appartiendrait à la classe Kilo, un modèle diesel-électrique conçu pour l’opération en zones côtières et en mer fermée. Ces sous-marins russes, réputés pour leur silence, sont équipés de torpilles et de missiles de croisière Kalibr. Leur autonomie permet des patrouilles prolongées, ce qui explique leur présence fréquente en Manche lors de trajets entre la mer Baltique et la Méditerranée.

    Une surveillance constante des alliés de l’OTAN

    Depuis le début du conflit en Ukraine, la Russie a intensifié les mouvements de ses bâtiments militaires. Les sous-marins russes, comme le Kilo aperçu par le Belenos, sont désormais systématiquement suivis par les marines alliées. La France, via ses FREMM, mais aussi le Royaume-Uni et l’OTAN coopèrent pour surveiller ces déplacements. Cela permet d’éviter les incidents, comme celui de 2016 lorsque le chalutier Daytona avait été accroché par un sous-marin portugais.

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  • « Poutine n’a pas peur du Rafale » : la Belgique plébiscite le F-35

    En renforçant son arsenal avec 11 nouveaux chasseurs F-35, la Belgique tourne le dos au Rafale français. Ce choix, fruit d’un compromis politique, souligne l’orientation atlantiste de Bruxelles en matière de Défense.

    Un milliard d’euros pour le F-35 américain

    La Belgique a validé l’acquisition de 11 avions de combat F-35 supplémentaires auprès de l’américain Lockheed Martin. Montant du contrat : un milliard d’euros. Cette commande s’ajoute aux 34 appareils déjà achetés en 2018, dont les premières livraisons sont attendues cet automne. Ces chasseurs de cinquième génération, réputés pour leur furtivité et leur technologie avancée, remplaceront progressivement la flotte vieillissante de F-16.

    Ce choix stratégique s’inscrit dans le cadre d’un plan plus large de 34 milliards d’euros consacré à la modernisation des capacités militaires belges d’ici 2034. Selon le ministre belge de la Défense, le F-35 surclasse largement ses concurrents européens comme l’Eurofighter, le Gripen suédois et le Rafale français. L’appareil américain serait, selon lui, le seul capable d’inquiéter une puissance comme la Russie.

    Le Rafale français définitivement écarté

    L’annonce de cette nouvelle commande confirme l’échec de la France à imposer le Rafale en Belgique. Déjà en 2018, la décision de Bruxelles d’opter pour le F-35 avait provoqué des tensions diplomatiques avec Paris. Sept ans plus tard, le scénario se répète. Le Rafale, pourtant plébiscité par plusieurs armées européennes, n’a pas convaincu le gouvernement belge, qui privilégie une intégration plus étroite avec les forces de l’OTAN.

    Sur le plan politique, l’accord sur cette dépense militaire a été obtenu grâce à un compromis au sein de la coalition au pouvoir. Les socialistes flamands ont accepté la commande en échange de réformes socio-économiques, dont une taxation des plus-values. Ce consensus permet de débloquer non seulement l’achat des avions, mais aussi l’ensemble des réformes réclamées par les libéraux et conservateurs.

    Le choix du F-35 illustre la volonté de la Belgique de renforcer ses liens transatlantiques tout en modernisant sa Défense. Mais il soulève aussi des interrogations, alors que d’autres pays européens comme la Suisse font face à une explosion des coûts liés au même appareil.

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