Étiquette : militaire

  • Pour l’armée de Terre, la robotisation est un « impératif », comme l’a été la mécanisation au XXe siècle

    La Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 prévoit d’investir 5 milliards d’euros pour développer des « capacités dronisées adaptées aux différents contextes opérationnels » et notamment permettre à l’armée de Terre de réaliser « progressivement un saut robotique » pour obtenir une « supériorité opérationnelle dans le combat aéroterrestre ». Ce qui s’est récemment concrétisé avec le projet DROIDE, confié à…
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  • L’armée de Terre va recevoir 1 000 drones d’entraînement « Sonora » pour l’exercice Orion 26

    Constatant la place « incontournable » prise par les micro drones sur le champ de bataille grâce à leur « rapport coût-bénéfice exceptionnel » et à leur « dualité » intrinsèque, le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Pierre Schill, avait estimé que s’entraîner avec ce type d’appareil ne devait « pas être plus compliqué qu’une séance de tir ». Ce…
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  • Nucléaire iranien : l’AIEA doute des conclusions de Trump

    Depuis son attaque sur plusieurs sites clés, Donald Trump affirme qu’il ne reste plus rien du programme nucléaire iranien. Mais l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) doute de cette version.

    Le programme nucléaire iranien toujours debout ?

    Le 22 juin 2025, les États-Unis ont déclenché l’« Opération Midnight Hammer », une série de frappes visant les infrastructures nucléaires iraniennes à Fordo, Natanz et Ispahan. Quelques jours plus tard, le président Donald Trump affirmait que les installations avaient été « complètement détruites ». À ses côtés, Benjamin Netanyahu saluait une « victoire historique » contre l’Iran.

    Mais l’AIEA, par la voix de son directeur général Rafael Grossi, apporte un démenti cinglant. Lors d’une déclaration, il précise : « Les frappes ont causé des dommages importants, mais pas complets. » En clair : le nucléaire iranien n’est pas mort, juste égratigné. Un message que Rafael Grossi martèle sans ambages depuis le début de la crise, rappelant que la destruction d’un programme ne passe pas uniquement par la casse de ses infrastructures, mais aussi par la neutralisation de ses ressources humaines, scientifiques et techniques.

    Le plus inquiétant, selon l’AIEA, réside dans les capacités intactes de relance du programme. « Téhéran pourrait recommencer à enrichir de l’uranium d’ici quelques mois », alertait Rafael Grossi. Malgré les frappes, plusieurs cascades de centrifugeuses demeurent opérationnelles, notamment dans les galeries souterraines de Fordo, plus résistantes aux bombes que ne l’avait anticipé le Pentagone.

    L’Iran conserve également, selon l’AIEA, des stocks d’uranium enrichi à 60 %, un seuil extrêmement préoccupant car proche du niveau nécessaire à la fabrication d’une arme nucléaire. L’absence de contrôles dans les prochaines semaines, combinée à ces réserves, pourrait propulser Téhéran à nouveau au seuil nucléaire.

    Guerre diplomatique : Téhéran coupe les ponts

    Mais la réponse iranienne aux inquiétudes de l’AIEA ne s’est pas fait attendre. Le Parlement a voté, il y a quelques jours, la suspension de la coopération avec l’agence onusienne. La visite des inspecteurs dans les sites bombardés a été catégoriquement refusée. Et les menaces contre Rafael Grossi ne sont plus de simples rumeurs : un journal iranien, Kayhan, a appelé à son « exécution ».

    Face à cette escalade verbale, la diplomatie française a réagi avec fermeté. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères condamne « fermement » ces menaces et appelle l’Iran à « assurer la sûreté et la sécurité des personnels » de l’AIEA. De son côté, l’ambassadeur iranien auprès de l’ONU, Amir Saeid Iravani, tente de minimiser : « Non, il n’y a aucune menace contre les inspecteurs ou le directeur général de l’AIEA », a-t-il déclaré à CBS. Mais le mal est fait. Et l’ambiguïté entretenue par Téhéran alimente le soupçon international.

    Cette séquence met cruellement en lumière l’échec d’une logique purement militaire. Malgré les frappes, le programme nucléaire iranien n’est ni anéanti ni totalement paralysé. Ce constat est partagé par de nombreux analystes, notamment au sein de la communauté du renseignement américaine, qui reconnaît « une marge d’incertitude trop grande pour affirmer que la menace est éliminée ». En somme, il pourrait s’agir d’un camouflet militaire, diplomatique et politique pour Donald Trump.

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  • Guerre en Ukraine : Kiev annonce avoir perdu son troisième F-16 au combat

    Depuis le début de la guerre en Ukraine, Kiev peut compter sur plusieurs avions de combat F-16, des appareils qui permettent à l’armée ukrainienne de rivaliser avec l’aviation russe. Mais un troisième F-16 vient d’être mis hors de combat, annonce le président Volodymyr Zelensky.

    Un troisième F-16 abattu dans la guerre en Ukraine

    Le samedi 29 juin 2025, une date que retiendra l’aviation ukrainienne. Ce jour-là, au terme d’une nuit de bombardements russes d’une rare violence, Kiev annonce la perte de l’un de ses chasseurs F-16, un appareil que l’Ukraine n’a intégré à ses opérations qu’en février dernier.

    Selon l’armée de l’air ukrainienne, le pilote a engagé sept cibles ennemies avant que son appareil ne soit touché. Le communiqué publié sur Telegram est sans ambiguïté : « Le pilote a utilisé toutes ses armes de bord et a abattu sept cibles aériennes. En abattant la dernière, son appareil a été endommagé et a commencé à perdre de l’altitude. »

    Le pilote, un lieutenant-colonel de 31 ans, n’a pas pu s’éjecter. Il a dirigé son appareil loin des zones résidentielles, un acte de bravoure salué unanimement par les autorités. Le ministère de la Défense a déclaré : « Le lieutenant-colonel Maksym Ustymenko, pilote de première classe, a été tué aux commandes d’un F-16 au combat. » D’ailleurs, le président Volodymyr Zelensky lui a rendu hommage dans une vidéo. Le pilote est devenu « un héros de l’Ukraine ».

    Le lieutenant-colonel Maksym Ustymenko n’était pas un débutant. Formé à l’Académie de l’air de Kharkiv, il était titulaire de l’Ordre de Bohdan Khmelnytsky et avait déjà survécu à plusieurs missions périlleuses. Né en 1993, il incarnait cette génération d’officiers ukrainiens formés aux standards de l’OTAN, à cheval entre deux doctrines militaires.

    Sous le feu : la guerre en Ukraine se joue aussi dans les airs

    Le contexte opérationnel de cette perte n’a rien d’anecdotique. Dans la nuit du 28 au 29 juin 2025, la Russie a lancé une salve massive de 477 drones explosifs et 60 missiles, une attaque d’envergure contre des infrastructures critiques, menée sur plusieurs fronts simultanément. Plusieurs blessés sont à déplorer, dont des enfants, et des installations civiles ont été endommagées à Tcherkassy et Ivano-Frankivsk. Selon l’armée ukrainienne, 38 missiles et plus de 200 drones ont pu être interceptés, mais le ciel est devenu un piège de feu.

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réagi rapidement : « L’Ukraine doit renforcer sa défense aérienne », a-t-il affirmé, tout en renouvelant sa demande de systèmes Patriot auprès des États-Unis. Jusqu’ici, Washington n’a pas accédé à cette requête, sur fond de réticences politiques croissantes. En réponse, Donald Trump, revenu au centre du jeu diplomatique depuis février, garde le silence. Ce silence qui irrite jusqu’à Bruxelles, où certains responsables européens s’inquiètent du sous-équipement chronique de l’Ukraine face à la domination aérienne russe.

    Le F-16 abattu le 29 juin est le troisième appareil de ce type que Kiev perd depuis le début de leur engagement opérationnel. Le premier avait été détruit en août 2024, le second en mai 2025. À chaque fois, les pilotes étaient expérimentés, les missions critiques, les circonstances complexes. Avec une flotte de F-16 encore réduite, l’Ukraine ne peut se permettre ces pertes. Les appareils, bien que puissants, ne sont pas conçus pour affronter seuls des nuées de drones kamikazes, des missiles hypersoniques et des brouillages électroniques coordonnés. Leur efficacité dépend de la qualité du renseignement, de la coordination radar et d’une couverture au sol robuste. De fait, il s’agit là d’autant d’éléments que Kiev peine à garantir pour le moment.

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