L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) vient de rendre ses conclusions concernant la frappe de drone sur le dôme de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Le résultat est sans appel : la structure est endommagée.
Le dôme de Tchernobyl endommagé
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) vient de confirmer que le dôme protecteur de la centrale de Tchernobyl n’assure plus sa fonction de confinement. Touché en février 2025 par une attaque de drone, le fameux dôme a désormais perdu son rôle de barrière anti-radiations, une alerte grave dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Dans la nuit du 14 février 2025, un drone explosif aurait frappé la structure métallique qui recouvre le réacteur détruit n°4 de la centrale de Tchernobyl, causant un incendie et des dommages visibles. L’AIEA vient, début décembre 2025, d’achever une inspection du site : le dôme, conçu pour isoler les ruines du réacteur depuis la catastrophe nucléaire de 1986, ne remplit plus sa mission de confinement. Cette annonce relance les inquiétudes sur la sécurité nucléaire en période de guerre, à deux pas de la ligne de front. La structure, connue sous le nom de New Safe Confinement (NSC), avait été édifiée pour sceller définitivement les ruines du réacteur 4. Elle remplace l’ancien sarcophage soviétique.
Le 14 février 2025, un drone, selon Kiev, muni d’un engin explosif, a percuté l’arche, provoquant un large trou dans sa toiture et un incendie de l’enveloppe protectrice. Durant les semaines suivantes, des opérations de secours ont permis d’éteindre les incendies, mais des dommages importants à la coque externe et, selon les premières évaluations, à l’isolation interne ont été constatés.
Décision de l’AIEA : le confinement n’est plus assuré
Après la visite d’experts fin novembre, l’AIEA a publié début décembre 2025 un rapport alarmant : la NSC a « perdu ses fonctions premières de sécurité, y compris la capacité de confinement ». Rafael Grossi, directeur général de l’AIEA, a précisé que si les structures porteuses et les systèmes de surveillance n’avaient pas subi de dommages irréversibles, des réparations temporaires avaient été effectuées, notamment sur le toit, mais que seule une restauration complète permettrait d’éviter une dégradation supplémentaire et de rétablir la sûreté nucléaire à long terme.
La perte de la fonction de confinement implique que la protection autour des matériaux radioactifs restants n’est plus garantie. Selon les experts, des poussières radioactives ou des gaz pourraient davantage circuler en l’absence d’une enceinte fermée parfaitement étanche. Pour l’instant, l’AIEA note que les niveaux de radiation autour du site restent stables et qu’aucune fuite n’a été détectée. Toutefois, la vigilance reste de mise : le contexte de guerre en Ukraine, avec des frappes et l’instabilité des infrastructures, accentue le risque d’un nouvel incident, selon les experts de la sécurité nucléaire.
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