Le Venezuela se retrouve plongé dans une importante crise diplomatique, reprochant aux États-Unis de porter atteinte à sa souveraineté par des actions militaires récentes. Cette histoire a pris une tournure internationale et menace de chambouler toute la région. Les tensions se sont intensifiées depuis que Washington a justifié le déploiement de navires de guerre au large des côtes du Venezuela dans le cadre d’une opération contre les cartels de la drogue. Ce mouvement a conduit à des frappes ayant fait 21 victimes, ce qui pousse Caracas à dénoncer une « escalade des agressions ».
Quand ça chauffe : échanges d’accusations et soutien international
Le 10 octobre, l’ambassadeur vénézuélien Samuel Moncada a pris la parole devant le Conseil de sécurité de l’ONU pour demander une réunion d’urgence afin de stopper ce qu’il qualifie de « crime international » perpétré par les États-Unis. Il a laissé entendre qu’une attaque armée pourrait survenir à tout moment, affirmant que « le moment est venu pour le Conseil de sécurité de remplir son mandat (…) et d’éviter une catastrophe pouvant bouleverser la région pendant des générations ». La Russie et la Chine n’ont pas tardé à soutenir cette demande, pendant que d’autres nations appellent à la désescalade sans pointer explicitement du doigt Washington.
De son côté, Washington accuse le président vénézuélien Nicolas Maduro d’être aux commandes du « Cartel des Soleils », un réseau présumé de narcotrafic. L’ambassadeur russe Vassili Nebenzia a rejeté ces accusations comme étant sans fondement et a même plaisanté en affirmant qu’elles feraient « un excellent sujet pour un blockbuster hollywoodien ». Pendant ce temps, Maduro dénonce une « agression armée » en affirmant que Washington se sert du trafic de drogue comme prétexte pour imposer un changement de régime, dans le but de s’approprier les réserves pétrolières du pays.
Les opérations américaines et l’aspect juridique
Les États-Unis ont renforcé leur présence militaire en déployant huit navires de guerre et un sous-marin à propulsion nucléaire tout près des côtes vénézuéliennes, illustrant leur soutien militaire dans des contextes de tensions internationales. Au moins quatre embarcations, présumées liées aux cartels, ont été ciblées par ces forces. Sous l’administration Trump, ces mesures ont été justifiées par le fait d’être engagés dans un « conflit armé » contre les cartels, appuyés par une notification légale envoyée par le Pentagone au Congrès.
La scène internationale est partagée sur cette affaire. Certains pays réclament le respect du droit international dans la lutte contre le narcotrafic, tandis que d’autres se gardent de faire des déclarations trop tranchées. L’ambassadeur français adjoint, Jay Dharmadhikari, a tenu à rappeler que cette lutte doit se faire dans le respect des droits humains et sans initiatives armées unilatérales.
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.