La guerre en Ukraine, déclenchée par la Russie en février 2022, continue de faire rage et fait chaque jour des dizaines de milliers de morts, tout en laissant derrière elle de vastes destructions dans les deux pays. Plus de trois ans après le début des hostilités, les positions de l’Ukraine et de la Russie demeurent diamétralement opposées. Dans une tournure inattendue, l’ancien président américain Donald Trump a récemment mis sur la table une proposition assez controversée : un « échange de territoires » pour mettre fin aux combats. Il a même affirmé qu’il pourrait clore le conflit en « 24 heures » s’il retrouvait son fauteuil à la Maison Blanche.
Propositions et réactions internationales
Donald Trump a lancé un ultimatum à la Russie (qui est arrivé à expiration vendredi dernier), menaçant de nouvelles sanctions américaines si les discussions avec Kiev ne progressaient pas. Cette annonce a fait réagir vivement, surtout de la part du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ce dernier n’a pas mâché ses mots en déclarant que les Ukrainiens « n’abandonneront pas leur terre aux occupants » et a averti qu’aucune décision ne saurait être prise sans l’aval de l’Ukraine. Zelensky a aussi exprimé le souhait d’une rencontre tripartite réunissant Trump et Poutine, proposition que le Kremlin ne semble pas avoir retenue.
Du côté européen, une réunion de sécurité s’est déroulée à Londres, organisée sous l’égide du ministre des Affaires étrangères britannique David Lammy et du vice-président américain. Les conseillers à la sécurité nationale des deux côtés de l’Atlantique se sont retrouvés pour parler d’avancées vers une paix juste et durable en Ukraine. Le Premier ministre britannique Keir Starmer ainsi que le président français ont également échangé avec Zelensky pour réaffirmer l’importance d’une implication européenne dans la résolution de ce conflit.
Exigences et enjeux géopolitiques
La Russie demande à l’Ukraine de céder quatre régions partiellement occupées : Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson, en plus de renoncer à la Crimée annexée en 2014. Moscou veut aussi que Kiev cesse de recevoir des armes en provenance de l’Occident et mette fin à toute éventuelle adhésion à l’OTAN. Pour sa part, Kiev rejette ces conditions et insiste sur le retrait des troupes russes, la mise en place de garanties de sécurité occidentales, la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen.
Vladimir Poutine semble voir en Trump une opportunité pour faire avancer ses ambitions géopolitiques. Ainsi, selon Sergueï Markov, politologue proche du Kremlin, Trump serait indispensable pour imposer les conditions russes, tandis que Tatiana Stanovaya ajoute que Moscou pourrait être ouverte à un échange de territoires, à condition toutefois que les garanties autour de l’OTAN soient bien assurées.
Perspectives diplomatiques
Le Kremlin a confirmé qu’une rencontre entre Poutine et Trump était envisagée dans un avenir proche. Toutefois, l’administration Trump attend encore des signes tangibles montrant le sérieux de Poutine en matière de cessez-le-feu. Des échanges ont déjà eu lieu entre Poutine et Steve Witkoff, envoyé spécial de Trump, même si les détails de ces discussions restent flous.
Les négociateurs américains jugent déraisonnables les demandes russes, qui visent à récupérer l’ensemble des quatre régions annexées en 2022. Pourtant, Poutine aurait ordonné à ses représentants de tenir une ligne ferme pour forcer une rencontre avec Trump.
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