Un pétrolier “fantôme” visé : le raid qui a semé une panique inédite dans le ciel de Moscou

Depuis le début de l’invasion massive de l’Ukraine par la Russie à la fin de février 2022, les sanctions occidentales ont visé les exportations énergétiques russes, ce qui a poussé la Russie à mettre en place des stratégies de contournement. C’est dans ce climat de vives tensions géopolitiques que s’inscrit la récente attaque du pétrolier Dashan par des drones navals ukrainiens en mer Noire, montrant l’escalade continue des hostilités entre les deux pays.

Une attaque en mer bien ciblée

Le pétrolier Dashan, qui fait partie de la « flotte fantôme » russe utilisée pour contourner les sanctions, a été pris pour cible en mer Noire, au sud de Feodossiia, relaye Euronews. L’opération a été menée par des drones navals ukrainiens appelés Sea Baby, montrant l’utilisation de technologies sophistiquées par l’Ukraine. Les autorités ukrainiennes, notamment le Service de sécurité d’Ukraine (SBU) et la marine ukrainienne, sont citées comme ayant orchestré l’attaque, reprochant au Dashan de naviguer en infraction avec les sanctions imposées par l’Union européenne (UE), le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et la Suisse.

Alors que le Dashan filait à toute vitesse vers le terminal portuaire de Novorossiisk en Russie, il a été frappé alors qu’il se trouvait dans la zone économique exclusive (ZEE) de l’Ukraine. L’attaque aurait provoqué de « puissantes explosions à l’arrière du navire », le laissant, d’après certaines sources, hors d’état de naviguer. Le transpondeur du navire était désactivé pendant l’opération, ce qui a compliqué la localisation précise du bâtiment au moment de l’attaque.

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Réactions et suites

Les différentes parties ont exprimé leurs positions, chacune soulignant les enjeux et les conséquences de l’attaque. La chaîne Telegram pro-russe Rybar a insisté sur la gravité des dégâts, qualifiant l’événement de « coup dur pour l’économie russe ». Du côté russe, le président Vladimir Poutine a dénoncé l’opération en parlant de « piraterie ». Le président turc Recep Tayyip Erdoğan, bien qu’il ne soit pas directement impliqué, a fermement réagi contre les frappes visant les pétroliers, déclarant : « Nous ne pouvons en aucun cas justifier ces attaques ».

Parallèlement, le ministère russe de la Défense a fait état d’une vaste offensive de frappes russes dirigée contre la Russie, affirmant avoir abattu 287 drones lors de ces récentes attaques. Les autorités russes signalent aussi des conséquences dans les régions de Briansk, Kalouga, Toula et Moscou, ainsi qu’une fermeture temporaire des principaux aéroports moscovites, notamment Domodedovo et Sheremetyevo.

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